There's a Possibility
All that I had was all I'm gonn'get
une analyse psychologique et philosophique détaillée
du personnage de
Bella Swan
telle qu’incarnée par Kristen Stewart dans
Twilight Chapitre 1 Fascination
diagnostic clinique poétique et réflexif
observation clinique et phénoménologique
Bella S
Sujet féminin adolescent âge de seuil déracinement existentiel
Présente à la conscience comme une absence qui se regarde
déplacement initial
déménagement de Phoenix vers Forks
passage symbolique du solaire au brumeux du clair au crépusculaire
ce transfert climatique et affectif constitue le premier traumatisme du récit
une plongée dans la zone liminale du Soi
profil général
Bella manifeste un syndrome d’hypersensibilité silencieuse
associé à une hyperréceptivité sensorielle et affective
sa posture corporelle légèrement refermée
gestes hésitants regard fuyant mais fixe traduit
une conscience de soi accrue jusqu’à la paralysie
l’introversion n’est pas ici une défense mais une forme d’écoute du réel
elle ne fuit pas le monde
elle le laisse venir jusqu’à elle par capillarité
ce mode de relation produit une impression d’étrangeté
Bella ne vit pas les choses elle les perçoit
comme si elles appartenaient déjà à un souvenir
c’est le propre des consciences mélancoliques
elles habitent le présent comme une réminiscence
affectivité et rapport au désir
l’entrée d’Edward Cullen dans son champ perceptif
réveille un désir métaphysique non érotique au sens ordinaire
mais transcendantal elle ne veut pas seulement aimer
elle veut comprendre ce qui dépasse la mort
l’amour devient un instrument de connaissance
un passage du biologique au symbolique
sur le plan clinique on parlerait d’une compulsion de fusion
nourrie par une angoisse d’abandon et un désir d’effacement
philosophiquement c’est une quête d’intensité pure
où la peur de la mort et le besoin d’éternité se confondent
Bella cherche dans l’amour vampirique non la survie
mais l’abolition de la séparation
temporalité et conscience de soi
Bella vit dans un temps suspendu
chronologie dissociée perception fragmentée
les dialogues sont espacés les silences agissent comme des battements du réel
chaque mot semble traversé par un délai intérieur
ce n’est pas lenteur
c’est rumination existentielle une pensée qui n’avance que par hésitation
cette temporalité subjective
fait d’elle une figure de la philosophie du seuil
toujours entre deux états entre
le sommeil et l’éveil
l’humain et l’infini
le désir et la peur
elle incarne ce que Kierkegaard nommait
l’angoisse du possible
la tension entre la finitude et la démesure du choix
diagnostic symbolique
structure dominante
mélancolique contemplative
traits associés
détachement actif
sensorialité retenue quête d’absolu identification projective
mécanisme de défense principal
idéalisation sublimation de la peur en amour
conflit latent
tension entre autonomie et dissolution du moi
symptôme apparent
fascination pour l’invisible
attirance pour le danger comme miroir du vivant
conclusion
Bella Swan apparaît comme une conscience à l’état brut une âme adolescente exposée à l’absolu sans armure Son regard fixe et flottant interprété par Kristen Stewart avec une justesse d’opacité traduit moins l’indécision que la densité du sensible Elle est l’archétype de la subjectivité moderne inquiète poreuse à la recherche d’un sens dans la saturation du monde
cliniquement on parlerait d’un état de déréalisation choisie
philosophiquement c’est une mystique sans dieu
poétiquement c’est une flamme hésitante dans la brume
celle qui regarde la nuit jusqu’à ce qu’elle devienne lumière

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