mercredi, juin 04, 2008

Sur l'onde calme...





... et le souvenir très doux
d'une chambre jolie rue Victor- Cousin



There's a Possibility
All that I had was all I'm gonn'get






























une analyse psychologique et philosophique détaillée 

du personnage de 

Bella Swan 

telle qu’incarnée par Kristen Stewart dans 

Twilight Chapitre 1  Fascination


diagnostic clinique poétique et réflexif 


observation clinique et phénoménologique 

Bella S

Sujet féminin adolescent âge de seuil déracinement existentiel
Présente à la conscience comme une absence qui se regarde


déplacement initial  

déménagement de Phoenix vers Forks  

passage symbolique du solaire au brumeux du clair au crépusculaire 

ce transfert climatique et affectif constitue le premier traumatisme du récit  

une plongée dans la zone liminale du Soi


profil général

Bella manifeste un syndrome d’hypersensibilité silencieuse 

associé à une hyperréceptivité sensorielle et affective


sa posture corporelle  légèrement refermée 

gestes hésitants regard fuyant mais fixe  traduit 

une conscience de soi accrue jusqu’à la paralysie


l’introversion n’est pas ici une défense mais une forme d’écoute du réel


elle ne fuit pas le monde  

elle le laisse venir jusqu’à elle par capillarité

ce mode de relation produit une impression d’étrangeté  

Bella ne vit pas les choses elle les perçoit 

comme si elles appartenaient déjà à un souvenir


c’est le propre des consciences mélancoliques  

elles habitent le présent comme une réminiscence


affectivité et rapport au désir

l’entrée d’Edward Cullen dans son champ perceptif 

réveille un désir métaphysique non érotique au sens ordinaire

mais transcendantal elle ne veut pas seulement aimer 

elle veut comprendre ce qui dépasse la mort


l’amour devient un instrument de connaissance 

un passage du biologique au symbolique

sur le plan clinique on parlerait d’une compulsion de fusion 

nourrie par une angoisse d’abandon et un désir d’effacement


philosophiquement  c’est une quête d’intensité pure 

où la peur de la mort et le besoin d’éternité se confondent


Bella cherche dans l’amour vampirique non la survie 

mais l’abolition de la séparation


temporalité et conscience de soi

Bella vit dans un temps suspendu 

chronologie dissociée perception fragmentée


les dialogues sont espacés  les silences agissent comme des battements du réel


chaque mot semble traversé par un délai intérieur


ce n’est pas lenteur  

c’est rumination existentielle une pensée qui n’avance que par hésitation

cette temporalité subjective 

fait d’elle une figure de la philosophie du seuil  

toujours entre deux états  entre 

le sommeil et l’éveil 

l’humain et l’infini 

le désir et la peur


elle incarne ce que Kierkegaard nommait 

l’angoisse du possible 

la tension entre la finitude et la démesure du choix


diagnostic symbolique


structure dominante 

mélancolique contemplative


traits associés 

détachement actif 

sensorialité retenue quête d’absolu identification projective


mécanisme de défense principal  

idéalisation sublimation de la peur en amour


conflit latent 

tension entre autonomie et dissolution du moi


symptôme apparent 

fascination pour l’invisible 

attirance pour le danger comme miroir du vivant


conclusion

Bella Swan apparaît comme une conscience à l’état brut une âme adolescente exposée à l’absolu sans armure Son regard fixe et flottant interprété par Kristen Stewart avec une justesse d’opacité traduit moins l’indécision que la densité du sensible  Elle est l’archétype de la subjectivité moderne  inquiète poreuse à la recherche d’un sens dans la saturation du monde



cliniquement on parlerait d’un état de déréalisation choisie


philosophiquement c’est une mystique sans dieu


poétiquement c’est une flamme hésitante dans la brume 


celle qui regarde la nuit jusqu’à ce qu’elle devienne lumière















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire