Au-dessus d’elle
flottent les énormes rêveries de l’ombre
masses
lentes sans
contour précis
qui ne menacent pas
mais pèsent par leur simple présence
Brett Walker
L’ombre ne tombe pas elle s’attarde
elle élargit le monde
en le retirant partiellement à la vue
comme si voir moins
permettait de sentir davantage
Ces rêveries ne racontent rien
elles insistent
Elles déposent dans l’air une épaisseur calme
un temps suspendu
où la pensée ralentit
où l’imagination cesse de produire
et commence à accueillir
Sous cette voûte obscure
la clarté devient plus précise
chaque détail gagne en intensité
par contraste silencieux
l’ombre ainsi n’efface pas
elle prépare
elle est le champ large où la lumière plus tard
trouvera sa forme juste

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