notes préparatoires de la phénoménologie
dans un style sobre poétique et réflexif à mi-chemin
du poème et de l’aphorisme
La chose n’est jamais donnée seule
elle vient avec sa manière
d’apparaître
Toute perception est déjà une interprétation silencieuse
Le monde ne précède pas l’expérience il se lève avec elle
Voir c’est toujours voir depuis quelque part
La conscience n’est pas un contenant mais un mouvement vers
L’évidence n’est pas simple elle est travaillée par l’habitude
Ce qui apparaît se donne et se retire en même temps
Le corps est le premier lieu du sens
Il n’y a pas de regard neutre
seulement
des attentions plus ou moins
éveillées
Le temps se manifeste comme épaisseur non comme ligne
L’objet est une promesse de profils encore invisibles
La réduction n’abolit pas le monde elle le rend plus proche
L’expérience précède le concept mais le concept la plie
Être-au-monde une syntaxe avant d’être une théorie
Le vécu n’est pas intérieur il est déjà ouvert
Chaque présence est accompagnée d’un horizon d’absence
La chose persiste par anticipation et souvenir
Le sens n’est pas ajouté il surgit dans la relation
L’étonnement est la condition minimale de toute description
Décrire
ce n’est pas expliquer
c’est laisser
apparaître

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire