au-delà du nord
de la glace
de la mort
notre vie
notre bonheur
non comme une promesse distante
mais comme une façon d’indiquer qu’il existe
toujours un lieu encore non parcouru
un espace où les formes du monde
se déposent différemment
le nord la glace la mort
trois frontières trois silences
trois limites devant lesquelles
le langage hésite
et pourtant continue de tracer sa ligne
au-delà il n’y a pas un pays
pas un refuge
mais une clarté plus simple
celle qui naît quand on accepte
la précarité des certitudes
l’inachèvement des jours
notre vie alors
s’oriente non vers un but
mais vers une manière d’avancer
dans l’ouverture
dans la respiration lente
de ce qui vient
notre bonheur
un mot presque trop grand
mais que l’on peut entendre
comme une justesse
l’accord bref entre le pas et le sol
entre la pensée et le moment
entre nous et ce qui se lève
au-delà de toute frontière connue
nous
avons découvert
le bonheur nous connaissons
le chemin nous avons trouvé l'issue
de ces milliers d'années de labyrinthe
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