le bruit ...
est la plus impertinente de toutes les interruptions
car il interrompt même nos propres pensées
on peut même dire qu’il les brise
pour
Schopenhauer
le bruit n’est pas seulement une gêne sensorielle
le bruit
comme violence faite à l’esprit
le bruit brusque soudain non choisi fracture
le fil intérieur de la conscience
il coupe la pensée à son point le plus délicat
là où elle se tissait encore silencieusement
l’interruption
extérieure n’est pas seulement
un dérangement
c’est une brèche
faite dans la vie intérieure
pour
Schopenhauer
le silence n’est pas un simple confort
il est la condition de possibilité de la pensée
penser exige
une continuité
une fine cohésion des idées
le bruit brise cette continuité et détruit
la forme même de l’activité intellectuelle
le bruit
comme symptôme d’un monde
vulgaire
pour Schopenhauer
les esprits vulgaires ne souffrent pas du bruit
car ils ne vivent pas intensément
dans la pensée
seul
l’esprit profond
ressent la violence du bruit
parce qu’il habite un espace intérieur
parce qu’il habite un espace intérieur
fragile et précieux
grande zone de silence de la côte 2000m

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire