elle marchait comme on glisse dans un songe
à contre rythme du monde les yeux ouverts sur un ailleurs sans adresse elle ne cherchait rien seulement à demeurer dans la nuance entre deux souffles son pas dessinait une phrase muette que personne ne lisait elle allait ainsi légère et grave tenant dans ses mains invisibles le fil d’une présence que nul ne pouvait rompre elle parlait peu mais chaque silence autour d’elle prenait feu d’une lumière douce comme une mémoire ancienne
sa façon d’être à laquelle elle était très attachée était
simplement et indubitablement différente
de celle des autres...

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