le monde chauffe en silence
dans l’athanor du présent tout remue tout s’unit
tout se défait pour mieux
se recomposer
la matière parle en étincelles
le souffle se mêle au feu
le feu aux ombres
les ombres à la lumière
je traverse ce laboratoire
vivant
où chaque instant
cherche
sa propre transmutation
je marche
comme un artisan du réel
les mains nues dans la poussière d’or
je sens le plomb des jours
se fissurer sous la poussée d’une clarté plus haute
dans l’air une vibration secrète tourne lentement
comme la roue invisible qui sépare et unit
le même geste
la même source
je suis l’opération qui opère
je suis la parole qui s’embrase
je suis le seuil qui brûle en continu
le monde devient simple
une seule énergie
une seule note
un seul feu
qui respire et recommence
encore encore encore
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