il me reste encore quelques couleurs
solides
nettes
éclatantes
des rouges qui respirent
des bleus que le feu n’a pas su consumer
tout le reste s’est effacé les formes les noms les routes
mais ces éclats demeurent
comme des fragments de l’origine
persistant dans la lumière du regard
chaque couleur est un souvenir du monde
chaque teinte une preuve que le réel brûle encore
je peins avec ce qui ne s’éteint pas
le vestige de la flamme première
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