une méditation sur la lecture
comme dernier souffle dernier feu de l’esprit humain
comme dernier souffle dernier feu de l’esprit humain
lire dans un monde qui s’éteint
lire
c’est respirer encore
quand l’air se fait code
c’est tenir un mot entre ses mains
fragile comme une braise dans la nuit
les écrans défilent
les visages se brouillent
le monde lentement se programme pour s’effacer
mais dans le silence d’une page
le monde lentement se programme pour s’effacer
mais dans le silence d’une page
quelque chose demeure
un battement d’âme
un battement d’âme
un souvenir d’humanité
chaque phrase lue est une résistance
un refus de devenir machine
chaque phrase lue est une résistance
un refus de devenir machine
un serment de lenteur
les corps s’épuisent à force d’obéir
les gestes sont calculés
les corps s’épuisent à force d’obéir
les gestes sont calculés
les pensées comptées
un livre ouvert déchire la cadence du néant
entre deux lignes le souffle reparaît
lire ce n’est pas fuir le monde
c’est l’arracher à sa propre disparition
c’est rallumer dans la ruine numérique
la flamme ancienne du sens
et tant qu’un seul être lira
le monde ne pourra pas tout à fait mourir
un livre ouvert déchire la cadence du néant
entre deux lignes le souffle reparaît
lire ce n’est pas fuir le monde
c’est l’arracher à sa propre disparition
c’est rallumer dans la ruine numérique
la flamme ancienne du sens
et tant qu’un seul être lira
le monde ne pourra pas tout à fait mourir
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