un souvenir de sensation
un ciel couvert à force de chaleur
une chose encore informe
deux pointes légendaires tendent l'arc ...
dans l’anodin du temps
dans l’intervalle entre deux mots
des syllabes étrangères se retrouvent côte à côte ...
dans le mouvement de la phrase
des idéogrammes se combinent ...
dans ces instants avec la plus grande précision
tisser peut-être des poèmes dans le champ magique
d' un langage éphémère ...
dans une constellation de force
le calligraphe prépare son geste à l'espace ...
les sensations sont sans limites
lorsque l'abri se cabre et se courbe ...
se perdre
loin des condensations
je concentre
mon attention sur la lune puis sur la pensée réjouissante
de ma liberté
la question de la trace
sur la route du douzième temple ...
nous n’en sommes pas revenus
pourquoi ça recommence
les pétales d'une fleur émergent d'une crevasse
le point de départ n’a plus d’importance
il y a bien sur l'espoir de l'abri
traverser l’instant
sans pour autant me croire dans la présence
mon parcours suit un filet bleu
il ne s’est rien passé
je n’ai rien dit
c’est à peine si j’ai souri
ce que je vois est
un souvenir
le souvenir à tout jamais d’une impossibilité
le souvenir d’avoir écrit là-dessus
la nuit au refuge me revient comme
une petite scène aperçue dans une lanterne magique
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