le Zarathoustra de Nietzsche rompt avec l'humanisme
pour lui
l'humanité n'est pas
une fin
mais
un passage
entre la bête et ce qu'il appelle le surhomme
l'homme est
une corde entre bête et surhomme tendue
une corde sur un abîme
dangereux de passer
dangereux d'être en chemin
dangereux de se retourner
dangereux de trembler
dangereux de rester sur place
et ensuite
j'aime
ceux qui
ne savent vivre qu'en déclinant
car ils vont au-dessus
et au-delà
j'aime
celui qui
oeuvre et qui invente
pour bâtir au surhomme sa demeure et d'avance lui préparer
Terre bête et végétal
car de la sorte veut son propre déclin
j'aime
celui de qui
même dans la blessure
l'âme est profonde et qui
dans
une petite expérience vécue
peut à sa perte aller
ainsi dessus
le pont volontiers passe
j'aime
tous ceux qui sont comme de pesantes gouttes
une à une tombant
de la sombre nuée
sur l'homme suspendue
ils annoncent l'éclair et
comme des hérauts
vont à leur perte
de l'éclair
voyez
je suis un héraut
et
une pesante goutte qui tombe de la nuée
mais cet éclair a nom
surhomme
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