les armoires regardent le jardin détrempé
de peur
leurs battants
en pensée rétrécissent
les trois lampes suspendues
sont sur leur garde
mais les vitres n’expriment rien
sinon
peut-être en étant de matière
douée de sympathie pour ces objets
dont elles ne sont nullement les miroirs
et qui semblent des armoires ou des tabourets
et ce n’est que lors de l’offensive de l’obscurité
que pour ainsi dire
elles déclarent à
une armada d’eau en marche
qu’elles n’abandonnent pas le combat
de la chambre
qu’elle n’a nulle raison de chanter victoire
bien que des flaques inondent
le perron
et qu’ici
dans la maison brille la lumière
tandis qu’au dehors il fait sombre
très sombre…
mais
s’il est silencieux
le vieil homme
c’est qu’en songe
il voit
dans la pénombre
le monde alentour
en cet instant
flotter sous ses paupières baissées
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