Je n’aime pas
que mon prochain soit trop proche de moi
qu’il s’en aille
au loin dans les hauteurs
!
sinon
comment ferait-il pour devenir
mon étoile
?
!
où que nous allions
je suis un fleuve
je descends
par
les pierres larges
je descends
par
les roches dures
par
le sentier dessiné
par
le vent
il y a
des arbres
autour de moi assombris
par
la pluie
*
il m'est odieux
de suivre autant que de guider
obéir
?
non
jamais
et jamais gouverner
!
qui n'est à soi-même
terrible
à nul autre ne saurait inspirer
la terreur
et
seul
qui l'inspire
sait guider les autres
déjà
il m'est odieux
de me guider moi-même
!
pareil
aux animaux sylvestres et marins
j'aime
à perdre mon temps
à m'accroupir
en quelque labyrinthe charmant
enfin
de loin
me rappeler peu à peu
au logis
pour
revenir à moi et moi-même
me séduire
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