il y a
quelque chose
de paradoxal avec les météorites
elles suivent
des trajectoires qui sont déterministes et en même temps pour peu qu’elles passent à proximité d’une planète comme la Terre elles cèdent à son attraction et se soustraient soudainement aux lois de la mécanique céleste
elles tombent alors
elles ne repartiront plus
ne reprendront jamais leur course autour du Soleil et demeureront sur Terre satisfaites d’avoir rencontré un havre de paix où se reposer d’un long voyage une planète accueillante à laquelle elles seront désormais indissolublement attachées
doit-on parler ici d’amour
un ciel de pierres
Voyage en Atacama de Matthieu Gounelle
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