l’orage souterrain gronde
inaudible à la multitude
son amplitude s’étend au-dessus du monde
lointain heurt de l’Être
monde et terre depuis longtemps mêlés
brouillés dans le litige qui les oppose
retirent aux choses toute modestie
le nombre
se déchaîne dans la quantité vide
il ne donne plus jamais ni lien ni image
ce qui passe pour étant c’est ce qui vit
et pourtant la vie ne vit plus que de proclamer
le vacarme d’une opinion
que démode déjà la suivante
néanmoins ils veillent
ceux qui en secret guettent
une mutation encore inadvenue
lointain heurt de l’Être
au milieu du morne faire et de ses fabricats
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