Assis sur le versant de la montagne, je suivais des yeux une barque fragile, Image de notre destinée, qui flottait, légère, sur les flots profonds. Elle fuyait, mon regard la perdit ; elle se fondit dans le ciel immense, Tandis que le soleil affaibli s’éteignait à l’autre horizon. Tout ce qui se déroulait à ma vue rentra subitement dans le demi-jour d’une lumière indécise ; Les derniers rayons du soleil n’illuminant plus que la cime des arbres et le sommet des rochers. De scintillante et d’azurée qu’elle était, la surface des eaux devint de plus en plus sombre, Bientôt quelques nuages rouges indiquaient seuls où l’astre brillant avait disparu. Les îles du lac se détachent en noir sur les eaux tranquilles, Auxquelles la réverbération du ciel conserve un reste de clarté ; Mais déjà l’obscurité s’est appesantie sur les bois et les collines, Et le rivage n’est plus qu’une ligne confuse pour mon regard impuissant. La nuit vient, l’air est vif, il s’agite au loin ; Le vent du nord élève durement sa voix sifflante ; Les oiseaux aquatiques cherchent un abri sur la rive sablonneuse ; Ils vont attendre l’aurore, blottis entre des roseaux. La lune, qui s’est enfin montrée, se mire longuement dans la masse limpide ; Je prends mon luth, compagnon de ma solitude : les cordes s’émeuvent sous mes doigts ; Tandis qu’elles vibrent, pleurant ou chantant tour à tour, jetant au loin leur harmonie, Le temps vole, et c’est la rosée pénétrante qui m’apprend l’heure avancée de la nuit.
Le lever du soleil au couvent du mont Po-chan
La lumière pure d’une belle matinée pénètre déjà dans le vieux couvent ; Déjà la cime éclairée des grands arbres annonce le retour du soleil. C’est par de mystérieux sentiers qu’on arrive à ce lieu solitaire, Où s’abrite la cellule du bonze, au milieu de la verdure et des fleurs. Dès que la montagne s’illumine, les oiseaux, tout à la nature, se réveillent joyeux ; L’œil contemple des eaux limpides et profondes, comme les pensées de l’homme dont le cœur s’est épuré. Les dix mille bruits du monde ne troublent jamais cette calme retraite ; La voix harmonieuse des pierres sonores est la seule qui s’élève ici
Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage. Henri Michaux , Face aux verrous.
Du "Dao" originel du commencement du réel des signes célestes des formes terrestres des règles saisonnières de l'examen des choses obscures des esprits essentiels de la chaîne originelle de l'art du maître des évaluations fallacieuses de l'équivalence des moeurs des résonances du "Dao" de l'inconstance des choses des paroles probantes de l'utilisation des armes montagne de propos forêt de propos du monde des hommes du devoir de se cultiver de la synthèse ultime
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Une nuit dans la montagne
Assis sur le versant de la montagne, je suivais des yeux une barque fragile,
Image de notre destinée, qui flottait, légère, sur les flots profonds.
Elle fuyait, mon regard la perdit ; elle se fondit dans le ciel immense,
Tandis que le soleil affaibli s’éteignait à l’autre horizon.
Tout ce qui se déroulait à ma vue rentra subitement dans le demi-jour d’une lumière indécise ;
Les derniers rayons du soleil n’illuminant plus que la cime des arbres et le sommet des rochers.
De scintillante et d’azurée qu’elle était, la surface des eaux devint de plus en plus sombre,
Bientôt quelques nuages rouges indiquaient seuls où l’astre brillant avait disparu.
Les îles du lac se détachent en noir sur les eaux tranquilles,
Auxquelles la réverbération du ciel conserve un reste de clarté ;
Mais déjà l’obscurité s’est appesantie sur les bois et les collines,
Et le rivage n’est plus qu’une ligne confuse pour mon regard impuissant.
La nuit vient, l’air est vif, il s’agite au loin ;
Le vent du nord élève durement sa voix sifflante ;
Les oiseaux aquatiques cherchent un abri sur la rive sablonneuse ;
Ils vont attendre l’aurore, blottis entre des roseaux.
La lune, qui s’est enfin montrée, se mire longuement dans la masse limpide ;
Je prends mon luth, compagnon de ma solitude : les cordes s’émeuvent sous mes doigts ;
Tandis qu’elles vibrent, pleurant ou chantant tour à tour, jetant au loin leur harmonie,
Le temps vole, et c’est la rosée pénétrante qui m’apprend l’heure avancée de la nuit.
Le lever du soleil au couvent du mont Po-chan
La lumière pure d’une belle matinée pénètre déjà dans le vieux couvent ;
Déjà la cime éclairée des grands arbres annonce le retour du soleil.
C’est par de mystérieux sentiers qu’on arrive à ce lieu solitaire,
Où s’abrite la cellule du bonze, au milieu de la verdure et des fleurs.
Dès que la montagne s’illumine, les oiseaux, tout à la nature, se réveillent joyeux ;
L’œil contemple des eaux limpides et profondes, comme les pensées de l’homme dont le cœur s’est épuré.
Les dix mille bruits du monde ne troublent jamais cette calme retraite ;
La voix harmonieuse des pierres sonores est la seule qui s’élève ici
Tchang-kien (VIIIe)
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