Vénus entre dans les cavernes des forgerons
et des ermites
les sauvages dansent sans cesse la fête
de la nuit
les Bacchantes des banlieues sanglotent et la lune brûle
et hurle
des groupes de beffrois chantent les idées
des peuples
et une heure je suis descendu dans le mouvement d’un boulevard de Bagdad où des compagnies ont chanté la joie du travail nouveau sous une brise épaisse circulant sans pouvoir éluder les fabuleux fantômes des monts où l’on a dû se retrouver.
les cerfs tètent Diane
le paradis des orages s’effondre
des corporations de chanteurs géants accourent dans des vêtements et des oriflammes éclatants comme la lumière des cimes
l’écroulement des apothéoses rejoint les champs des hauteurs où les centauresses séraphiques évoluent parmi les avalanches
sur les plates-formes au milieu des gouffres les Rolands
sonnent leur bravoure
des chalets de cristal et de bois qui se meuvent sur des rails
et des poulies invisibles
des fêtes amoureuses sonnent sur les canaux pendus
derrière les chalets
la chasse des carillons crie
dans les gorges
sur les versants des moissons de fleurs grandes comme nos armes et nos coupes
mugissent
c’est un peuple pour qui se sont montés ces Alleghanys
et ces Libans de rêve
les vieux cratères ceints de colosses et de palmiers de cuivre rugissent mélodieusement
dans les feux
des cortèges de Mabs en robes rousses
opalines, montent
des ravines
des châteaux bâtis en os sort la musique
inconnue
sur les passerelles de l’abîme et les toits des auberges
l’ardeur du ciel pavoise
les mâts
Au-dessus du niveau des plus hautes crêtes une mer troublée par la naissance éternelle de Vénus chargée de flottes orphéoniques et de la rumeur des perles et des conques précieuses la mer s’assombrit parfois avec des éclats mortels
là-haut
les pieds dans la cascade et les ronces
ce sont des villes
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