Dans
Amenées
Esther Salmona invite le lecteur dans l’intimité
d’une généalogie.
Désenménagement
dresse l’état des lieux d’un départ – un appartement, loué à Lyon par les grands-parents paternels de l’auteur depuis leur arrivée de Salonique en 1917, occupé à la fin par une tante, et dont on vide, après le décès, les effets par l’écriture.
« 7 février 2014, 11h08 : Placard du fond à gauche dans la grande chambre : vide. Papier marron comme gras, enlevé déchiré avec bruit strident, des petits zones, effilées, adhèrent encore aux étagères. Le buffet : vide. L’alcôve du fond : restent deux cantines. La salle de bains : presque vide, reste le meuble avec la plaque de marbre. Le placard de la petite chambre : vide. Restent les morceaux de lé, trop grands pour les étagères, repliés à la bonne dimension, fleuris, pas pu les enlever — au dernier moment, à la fin, le dernier jour. Petite table de chevet à roulettes : vide. Tiroirs du secrétaire : vides. Placard de communication entre la chambre du fond et la petite chambre : vide.
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Accompagner
l'oubli et la récupération
Liminaire
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