TODTNAUBERG
Arnica, centaurée, la
soif à la fontaine avec au-dessus,
le dé comme étoile,
dans la
hutte,
écrite dans le livre
(quels noms portait-il
avant le mien ?),
écrite dans le livre
la ligne,
aujourd'hui, d'une attente :
de qui pense
parole
à venir
au cœur,
mousse des bois, non aplanie,
orchis et orchis, clairsemé,
verdeur, plus tard, en voyage,
distincte,
qui nous emmène, l'homme,
à cela, tend l'oreille,
les chemins
de bâtons à demi
parcourus dans la haute fagne,
humide,
n'est-ce pas ?
*
Paul Celan
Strette
et autres poèmes
traduction de l'allemand
par Jean Daive
édition bilingue Mercure de France
L.A.Photographies Todtnauberg août 2016
.
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