vendredi, août 26, 2016






TODTNAUBERG




















Arnica, centaurée, la
soif à la fontaine avec au-dessus,
le dé comme étoile,

dans la
hutte,

écrite dans le livre
(quels noms portait-il
avant le mien ?),
écrite dans le livre
la ligne,
aujourd'hui, d'une attente :
de qui pense
parole
à venir
au cœur,


mousse des bois, non aplanie,
orchis et orchis, clairsemé,


verdeur, plus tard, en voyage,
distincte,

qui nous emmène, l'homme,
à cela, tend l'oreille,

les chemins
de bâtons à demi
parcourus dans la haute fagne,


humide,
n'est-ce pas ?



*


Paul Celan

Strette 
et autres poèmes

traduction de l'allemand
par Jean Daive

édition bilingue Mercure de France

















L.A.Photographies Todtnauberg août 2016



























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