le philosophe de l’opulence
un petit jardin
des figues
du fromage et avec cela
trois
ou quatre bons
amis
ce
fut là
l’opulence
d’
Épicure
Nietzsche
le voyageur et son ombre
qu’on ne remette pas la philosophie à plus tard parce qu’on est jeune et qu’on ne se lasse pas de philosopher parce qu’on se trouve être vieux
il n’est en effet pour personne ni trop tôt ni trop tard lorsqu’il s’agit d’assurer la santé de l’âme
or
celui qui dit que le moment de philosopher n’est pas encore venu ou que ce moment est passé est semblable à celui qui dit s’agissant du bonheur que le moment n’est pas encore venu ou qu’il est passé
par conséquent
doivent philosopher aussi bien le jeune que le vieillard celui-ci afin qu’en vieillissant, il reste jeune sous l’effet des biens, par la gratitude qu’il éprouve à l’égard des événements passés et celui-là afin que tout jeune qu’il soit il soit aussi un ancien par son absence de crainte devant ce qui va arriver
il faut donc consacrer ses soins à ce qui produit le bonheur tant il est vrai que lorsqu’il est présent, nous avons tout et que lorsqu’il est absent nous faisons tout pour l’avoir
jamais
il n’est trop tôt ou trop tard
pour travailler
à la santé
de l’âme
c’est
de ne pas méditer
sur les causes de leur malheur que toi
l’homme
tu peux souffrir
tes extravagances
provoquent chez toi les plus grandes
douleurs
la peur
de la mort place l’angoisse
et le malheur à l’intérieur même
de ta vie
comment
guérir les maux
de ton âme
?
le
plaisir épicurien
est tout le contraire
d’
un libre
débordement des passions
il est
le résultat
d’
un
exercice
de mesure par lequel
tu décideras quoi t’autoriser
et quoi t’interdire
vivre bien est
un art
qu’il te faut pratiquer
pour comprendre ce que ta vie a
d’impérissable
alors
seulement
tu
vivras comme
un dieu
parmi
les hommes
Lettre à Ménécée
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