samedi, juillet 11, 2020



Marcel Schwob 

enfant 
s’enfermait au grenier pour 
lire 

en 
mangeant 

un 
morceau 
de pain trempé 
dans 

un verre d’eau












Que de charmes aux enfances des 

aventuriers passifs

célébrés par Mac Orlan



je crois que je faisais pareil
la nuit
lorsque
sur la pointe des pieds
j’allais écouter dormir mes parents 
en collant mon oreille à la serrure de leur chambre
avant de monter jusqu’au palier 
des mansardes
un livre et une bougie dérobés 
à la main 

lire était l’activité clandestine 
et ténébreuse par 
excellence

elle l’est restée

Je levais 
les yeux et je voyais la lune 
apparaître entre deux nuages 
au coin de la lucarne. 

les rayons 
glissaient sur la page 
d’où semblaient s’élever comme 
un parfum les signes brouillés qui 
promettaient le bonheur et le mystère

aujourd’hui encore 
je ne peux me défendre de penser 
que je suis aussi l’auteur des livres que j’aime 



Le plus haut plaisir du lecteur 
comme de l’écrivain
est 

un plaisir d’hypocrite


avoue Schwob



Le vrai lecteur
construit presque autant que 
l’auteur 

seulement 

il 
bâtit 

entre 
les lignes



c’est cela
et je n’aurai rien bâti qu’entre les lignes 
ce qui me paraît 

une assez bonne façon de jouer à colin-maillard 
avec soi-même et avec 
le monde


un voyage en automne



































A section 12

L’amitié n’est pas si douce

Mais après soixante ans de

Lampes à incandescence

Le verre coule toujours comme du miel

Ou se pétrifie en forme de

Sucres d’orge que les enfants adorent

Du véritable verre

Pour ainsi dire

Qui fond dans la bouche

Comme sous la pluie 

Leur frimousse gelée

S’enflamme pour longtemps





L’ordre muet du monde

La mort façonne

Nos idées

on dirait un suc

Infime et virtuel

l’abeille butine et fertilise







Telles parcelles d’inventions

Oreille moisie as-tu des yeux

?


Ne parlez plus d’amour

La liesse des grands jours

Ne coule plus dans le sang

?



La bonté meurt

ça arrive 

Elle en a trop fait

L’amour donne sans compter

Il voit avec l’esprit

pas avec les yeux

il est aveugle

                                         


une voix

d’abord le corps

Parle de tous les amours

!


































explications


plutôt que           travail

utiliser le mot     composition

parce qu’il recouvre 

la fiction

la méthode 

et 

le résultat sonore


comment

expliquer aussi que les choses

se fassent avec

une aussi grande confiance









beaucoup de pensée

mais aussi

beaucoup d’imprévisibilité


je fais

mais je suis fait aussi


c’est-à-dire

que c’est la pratique rythmique

qui me fait découvrir

des idées

des grandes idées

des idées larges

qui me fait découvrir aussi

la réalité

la réalité scientifique des événements

de la matière

à quel point 

la science touche à la poésie

il faut vraiment

la pratique pour s’en apercevoir

le court-circuit est presque continuel



tout problème poétique

est

un problème de sciences naturelles

de physique

de chimie.


si vous faites

de la poésie et que vous restez honnête

vous ne pouvez pas vous écarter

de la réalité scientifique

des choses

de la science



tout

acte créateur engagé

devrait faire comprendre

tout


les

mots

lèvent

les pensées

comme les chiens lèvent

les lièvres

































Anton Voyl n’arrivait pas à dormir

il alluma

son Jaz marquait minuit vingt

il poussa 

un profond soupir








s'assit dans son lit
s’appuyant sur son polochon

il prit 
un roman

il l’ouvrit
il lut 
mais 
il n’y saisissait qu’
un imbroglio confus

il 
butait à tout instant 
sur 
un mot 
dont il ignorait la signification

il abandonna son roman sur son lit

il alla à son lavabo 

il 
mouilla 

un gant 

qu’il passa sur son front
sur son cou


son pouls battait trop fort

il avait chaud

il ouvrit son vasistas 
scruta la nuit

il faisait doux

Un bruit indistinct montait du faubourg

un carillon 
plus lourd 
qu’

un glas
plus sourd 
qu’

un tocsin
plus profond 
qu’

un bourdon

non loin
sonna trois coups 

du canal Saint-Martin

un clapotis 
plaintif signalait 

un chaland qui passait

sur 
l’abattant du 
vasistas 

un animal au thorax indigo 
à l’aiguillon safran

ni 
un cafard

ni
un charançon

mais plutôt 
un artison

s’avançait
traînant 

un brin d’alfa

il 
s’approcha, 
voulant l’aplatir 
d'

un coup vif


mais 
l’animal prit son vol
disparaissant dans la nuit avant qu’il ait pu 
l’assaillir

la disparition



































ceux 
qui aiment ardemment 
les livres 

constituent







sans qu’ils le sachent

la seule société secrète exceptionnellement

individualisée



la 
curiosité de tout 
et 

une dissociation 

sans âge les rassemblent 

sans qu’ils se rencontrent jamais





leurs choix 

ne correspondent pas à ceux des éditeurs

c’est-à-dire 

du marché


ni à ceux des professeurs

c’est-à-dire 

du code 



ni à ceux des historiens

c’est-à-dire 

du pouvoir




ils ne respectent pas le goût 

des autres

ils vont se loger plutôt 

dans 

les interstices et les replis

la solitude 

la retraite

les oublis

les confins du temps 

les mœurs passionnés

les zones d’ombre

les bois des cerfs 

les coupe-papier en ivoire.




ils 
forment à eux 
seuls 

une bibliothèque 

de vies brèves mais nombreuses

ils s’entre-lisent dans le silence

à la lueur 

des chandelles



dans le recoin de leurs bibliothèques tandis que la classe des guerriers s’entre-tue avec fracas sur les champs de bataille et que celle des marchands s’entre-dévore en criaillant dans la lumière tombant à plomb sur les places des bourgs ou sur la surface des écrans gris
rectangulaires et fascinants qui se sont substitués 
à ces places






























l’odeur de la première pluie nocturne

sous le ciel clair

saison ouverte

retour


dans la vie

il n’y a pas de retour
















beauté 

de ce rythme discordant 

sur le retour périodique des saisons

la progression des années 

qui colorent de façon toujours différente 

un thème semblable 



mesure
et invention
constance et découverte

le métier de vivre


l’âge est 

une accumulation 

de choses semblables 

que l’on enrichit et que l’on approfondit 

de plus en plus






qu’
est-ce que c’
est 

une grande lecture  

?

c'est 

une lecture 

qui ne tient compte 


ni 
de l’heure 
ni des saisons 
ni de rien que d’elle-même



elle est égoïste 

?

non 

elle est libre







































nous 
sommes vêtus de chair 
pour 

un temps

dans 

un coin

telle est la situation 





mais

nous avons la capacité d

envisager 

plus qu’il ne nous est donné 

de vivre

entre 

l’
expérience contingente 
d’

une heure 

et d’

un lieu 

et la notion 
des rapports les plus généraux


il y a place

peut-être
pour 

un registre intermédiaire 

où 
l’intelligible reste sensible 

et 
le sensible infusé d’intelligibilité

chaque 
particularité 
s’élève à l’ordre général 
et l’on perçoit au creux de chaque instant 
l’écho de la grande 
temporalité

c’est 

une contradiction 
dans 
les termes

un déni opposé à notre condition

c’est pourquoi 

il y a 
peu de chances 
que cela se produise


mais quand cela arrive

qu’on lit 

c’est à la réconciliation avec nous-mêmes

à la délivrance

à la joie 

que mène le fil ténu

tendu

éblouissant 

de la lisibilité





Haute tension





































si ma vie

pouvait 
se passer éternellement à 
la fenêtre

et si 

je pouvais  

rester 

ainsi
tel 

un panache de fumée immobile

et 

vivre




à jamais 

le même instant crépusculaire 

venant endolorir la courbe des collines… 


si 
seulement

je pouvais 

demeurer

ainsi

jusqu’au-delà de toujours ! 




si 
au moins

en deçà 
de cette impossibilité

je pouvais 

rester 

ainsi

sans 

commettre 

une seule action

ni 
permettre 

à mes lèvres pâlies 

de 
pécher 
d’

un seul mot !





vois 
comme tout s’assombrit… 

le calme 
positif du monde me remplit 
de fureur
d’

une sorte d’arrière-goût 
qui gâche la saveur 
du désir



mon âme 
me fait mal

un trait de fumée 

s’élève 
et se disperse
au loin



un ennui anxieux 

détourne mes pensées de toi

Fernando





que tout est donc superflu ! 

nous

le monde

et puis 

le mystère de l’un et de l’autre


de 

l'intranquillité

































Paterson


les livres 

me reposeront parfois

du grondement de l’eau

qui croule




et

s’élève pour crouler encore

emplissant

l’esprit de son reflet



l’été ! c’est l’été




le 

grondement

dans mon esprit

est

incessant






dans mon esprit monte

la senteur

peut-être

des fleurs

de chèvrefeuille

dont le parfum est lui-même

un vent qui souffle

entraînant mon esprit

































combien 

ce 
qui nous arrive est 
d

un seul tenant

combien 

chaque chose est liée

à
l’autre

et
s’engendre

et
grandit

et
se forme d’elle-même








il
nous arrive
de

reposer 
dans ce réseau

de
forces

et
d’influences



les étoiles se sentent en sécurité





la grande
solitude intérieure

aller
en soi-même

et

ne rencontrer 
pendant des heures personne


Alors 

on 
trace la route

on 
la vérifie par 
l’allant qu’elle imprime

en 
épouse 
la houle étirée

les bords

les herbes hautes

leur inclinaisons lentes

trois fois

elle semble finir 

replonge

en se soulevant légèrement




se
dégage à 
l’œil 

dans les cimes 

l’
entonnoir robuste 
d

un château d’eau


la découpe 
graphique de ses contours 
gris



partout autour

la liquidité des étendues planes

l’impression de dilatation que la perspective

enivre
































corps et biens 

les ténèbres

y mourir 

ô belle flammèche y mourir

voir 




















les nuages 

fondre 

comme la neige et l’écho

origines du soleil et du blanc 

pauvres comme Job

ne pas 
mourir 
encore 

voir durer l’ombre

naître 

avec le feu et ne pas

mourir

étreindre et embrasser 

amour fugace le ciel mat

gagner les hauteurs 

abandonner

le bord

qui sait
découvrir 

ce que j’aime

omettre de transmettre

mon nom aux années

rire 

aux heures orageuses 

dormir 

au 
pied 
d’

un pin

grâce 
aux étoiles semblables 
à 

un numéro

mourir 

ce que j’aime 

au bord des flammes






je suis 

plus heureux que la mousse

la mousse n’a pas de cheveux moi

j’ai 

une chevelure 

d’aube et de beurre frais

inutile de dire que les grenouilles 

s’en foutent








































Confucius admirait 

la cataracte de Liu-leang 

dont la chute mesurait trente toises et dont l’écume

s’étendait sur quarante stades





Dans cette écume 

ni tortue géante ni caïman  ni poisson

ni trionyx ne pouvaient 

s’ébattre


Soudain 

Confucius vit 

un vieil homme 

qui nageait dans les remous



Le prenant pour 

un désespéré 

il donna l’ordre à ses disciples de suivre 

la berge et de le retirer 

de l’eau


À 

quelques centaines de pas plus bas 

l’homme sortit 

de l’eau 

par ses propres moyens


Les cheveux 

épars et tout en chantant 

il se promena au bas du talus


Confucius 

l’ayant rejoint

lui dit : 


J’ai failli 
vous prendre pour un esprit 
mais je vois que vous êtes un homme

Permettez-moi 
de vous demander quelle est votre méthode 
pour pouvoir nager si aisément 
dans l’eau



Je n’ai pas 
de méthode spéciale

répondit l’homme 

J’ai débuté 
par accoutumance 

puis 
cela est devenu comme 
une nature 

puis 
comme mon destin 

Je descends 
avec les tourbillons et remonte 
avec les remous

J’obéis 
au mouvement de l’eau
non à ma propre 
volonté

C’est ainsi que j’arrive 
à nager si aisément dans l’eau

Que voulez-vous dire
demanda Confucius par les phrases suivantes 

j’ai débuté par accoutumance 

je me suis perfectionné naturellement 

cela m’est devenu aussi naturel que mon destin ?



Je suis 
né dans les collines
répondit-il

et 

j’ai vécu à l’aise 
c’est l’accoutumance  

j’ai grandi 
dans l’eau et je m’y trouve à l’aise
c’est la nature  

je nage 
ainsi sans savoir comment
c’est le destin

































l’orage a cessé

là-haut

immobile pour longtemps

je suis

le spectateur à l’œil froid



*



un souffle de vent 

un frisson










un câble d’acier
une miette
un fil d’herbe verte

regarde-le regarde mieux
voilà

un moteur

l’épuisement dure
ponctuel
opiniâtre

mais le merle

sautille lève la tête

s’envole












sauges
spirales orageuses couleurs
bataille

sauges
torses à l’image
du temps


herbe constrictive

qui donne 
une sensation douloureuse de resserrement 
maladies cardiaques
angoisse


les
tenailles très hautes gris
de Payne




feuilles
noir de Mars
au revers



adossé au monde

le Pavillon des livres est

un espace isolé et circonscrit 

mais qui n’entend pas se priver des pulsions

de l’existence


à sa porte

tombe toute rumeur

mais

il appelle

le même silence chuchotant

que le jardin

clos




































Suivre 

dispos et nonchalant 

les 
détours 
d’

un sentier 

et 
voir 
soudain 



une pousse d’orchidée 

sortir 

de terre


































Dans 
la haute antiquité il n’y avait ni prince 
ni sujets

On creusait des puits pour boire 
et l’on labourait la terre pour se nourrir

On réglait sa vie sur le soleil

On vivait dans l’insouciance 
sans jamais être importuné par le chagrin

Chacun 
se contentait de son lot
et personne ne cherchait à rivaliser
avec autrui ni à exercer 
de charges

De gloire et d’infamie point









Nuls sentiers ne balafraient les montagnes 

Ni barques ni ponts 
n’encombraient les cours d’eau

Les vallées ne communiquaient pas 
et personne ne songeait à s’emparer de territoires

Comme il n’existait pas 
de vastes rassemblements d’hommes 
la guerre était ignorée

On ne pillait pas les nids des oiseaux
on ne vidait pas les trous d’eau

Le phénix 
se posait dans la cour des maisons 
et les dragons s’ébattaient en troupeaux dans les parcs 
et les étangs

On pouvait marcher 
sur la queue des tigres et saisir 
dans ses mains 
des boas. 

Les mouettes 
ne s’envolaient pas 
quand on traversait les marais
lièvres et renards n’étaient pas saisis de frayeur 
quand on pénétrait 
dans les forêts

Le profit 
n’avait pas encore fait son apparition 

malheurs et troubles étaient inconnus 

Lances et boucliers 
étaient sans emploi et il n’y avait ni murailles 
ni fossés 

Les êtres 
s’ébattaient dans l’indistinction 
et s’oubliaient dans le Tao 

les maladies 
ne prélevaient pas leur lourd tribut sur les hommes
qui tous mourraient de vieillesse

Chacun gardait sa candeur native 
sans rouler dans son cœur de froids calculs

L’on bâfrait et l’on s’esclaffait 

On se tapait sur le ventre et on s’ébaudissait

La parole était franche et la conduite sans façons

Comment 
aurait-on songé à pressurer les humbles 
pour accaparer leurs biens et à instaurer des châtiments 
afin de les tomber sous le coup 
de la loi ?



Puis la décadence vint

On recourut à la ruse et à l’artifice 

Ce fut la ruine de la vertu

On instaura la hiérarchie

On compliqua tout avec les génuflexions rituelles

les salamalecs et les prescriptions somptuaires

Les hauts bonnets 
de cérémonies et les vêtements chamarrés apparurent 

On empila la terre et le bois 
en des tours qui percèrent la nue

On peinturlura en émeraude et en cinabre 
les poutres torsadées des palais

On arasa des montagnes 
pour dérober à la terre ses trésors

On plongea au fond des abysses
pour en ramener 
des perles

Les princes rassemblèrent 
des monceaux de jade sans réussir à satisfaire 
leurs caprices

ils se procurèrent des montagnes d’or 
sans parvenir à subvenir 
à leurs dépenses

Vautrés dans le luxe et la débauche 
ils outrageaient le fond 
primitif 

L’homme s’éloigne chaque jour d’avantage 
de ses origines et tourne le dos un peu plus à la simplicité 
première

Que 
le prince 
prise les sages, 
et le peuple cherche à se faire 
une vaine réputation 
de vertu

qu’il convoite les biens matériels 
et il favorise la rapine

Car dès lors que l’on fait miroiter des objets 
susceptibles d’attiser les convoitises 
on ruine l’authenticité que 
l’homme abrite en 
son sein

Pouvoir et profit ouvrent la voie 
à l’accaparement et à 
la spoliation

Bientôt l’on se met à fabriquer des armes tranchantes
déchaînant le goût de 
la conquête

On craint que les arcs ne soient pas assez puissants 
les cuirasses pas assez solides
les lances assez acérées
les boucliers assez 
épais


Mais 
sans guerre ni agressions 
tous ces engins de mort seraient bons à mettre 
au rebut




Si le jade blanc 
ne pouvait être brisé y aurait-il des tablettes 
de cérémonie ? 

Si le Tao n’avait pas périclité
aurait-on eu besoin de se raccrocher à la bonté 
et à la justice ?

C’est ainsi qu’il fut possible aux tyrans Kie et Tcheou et à leurs émules des faire griller leur prochain à petit feu  de mettre à mort ceux qui leur adressaient des remontrances  de couper en rondelles les princes feudataires de transformer en hachis les chefs territoriaux  de disséquer le cœur des sages et de scier les jambes de qui bon leur semblait 

ils se livrèrent aux pires excès de la barbarie
allant jusqu’à inventer le supplice 
de la poutre ardente

Si de tels individus étaient restés de simples particuliers  même dotés du plus mauvais fond et des désirs les plus monstrueux  jamais il ne leur aurait été loisible de se livrer à de telles exactions


Mais du fait qu’ils étaient princes  ils purent donner libre carrière à leurs appétits et lâcher la bride à leurs vices  si bien qu’ils mirent l’empire à feu et à sang

Ainsi l’institution des monarques est la cause de tous les maux

Comment agiter les bras quand ils sont pris dans les fers et faire preuve de résolution quand on se morfond dans la boue et la poussière ? 


Prétendre apporter la paix grâce aux rites et corriger les mœurs par les règlements  dans une société où le maître des hommes tremble et se tourmente en haut de son palais tandis qu’en bas le peuple se débat dans la misère  me semble aussi vain que de vouloir endiguer les eaux du déluge avec une poignée de terre et obstruer avec le doigt la source jaillissante et insondable d’où proviennent les océans.



Éloge de l’anarchie par deux excentriques chinois