samedi, juillet 11, 2020


l’orage a cessé

là-haut

immobile pour longtemps

je suis

le spectateur à l’œil froid



*



un souffle de vent 

un frisson










un câble d’acier
une miette
un fil d’herbe verte

regarde-le regarde mieux
voilà

un moteur

l’épuisement dure
ponctuel
opiniâtre

mais le merle

sautille lève la tête

s’envole












sauges
spirales orageuses couleurs
bataille

sauges
torses à l’image
du temps


herbe constrictive

qui donne 
une sensation douloureuse de resserrement 
maladies cardiaques
angoisse


les
tenailles très hautes gris
de Payne




feuilles
noir de Mars
au revers



adossé au monde

le Pavillon des livres est

un espace isolé et circonscrit 

mais qui n’entend pas se priver des pulsions

de l’existence


à sa porte

tombe toute rumeur

mais

il appelle

le même silence chuchotant

que le jardin

clos
































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