samedi, juillet 11, 2020


si ma vie

pouvait 
se passer éternellement à 
la fenêtre

et si 

je pouvais  

rester 

ainsi
tel 

un panache de fumée immobile

et 

vivre




à jamais 

le même instant crépusculaire 

venant endolorir la courbe des collines… 


si 
seulement

je pouvais 

demeurer

ainsi

jusqu’au-delà de toujours ! 




si 
au moins

en deçà 
de cette impossibilité

je pouvais 

rester 

ainsi

sans 

commettre 

une seule action

ni 
permettre 

à mes lèvres pâlies 

de 
pécher 
d’

un seul mot !





vois 
comme tout s’assombrit… 

le calme 
positif du monde me remplit 
de fureur
d’

une sorte d’arrière-goût 
qui gâche la saveur 
du désir



mon âme 
me fait mal

un trait de fumée 

s’élève 
et se disperse
au loin



un ennui anxieux 

détourne mes pensées de toi

Fernando





que tout est donc superflu ! 

nous

le monde

et puis 

le mystère de l’un et de l’autre


de 

l'intranquillité





























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