vendredi, novembre 07, 2025

je suis 
un homme pour lequel 
le monde extérieur est une réalité 
intérieure

cette formule exprime une perception profondément introspective et non duelle du rapport au monde elle signifie que ce que nous appelons monde extérieur n’existe pas séparément de notre conscience il est perçu vécu et créé à l’intérieur de nous 

être un homme pour lequel le monde extérieur est une réalité intérieure c’est reconnaître que chaque forme chaque son chaque rencontre prend sens dans la lumière de la présence intérieure 

ce n’est pas le monde qui entre en nous c’est la conscience qui se manifeste comme monde ainsi la séparation entre dehors et dedans s’efface le réel devient un miroir de l’être une expérience intime où tout ce qui semble extérieur résonne au plus profond comme un reflet du soi























le vieil étang 
une grenouille plonge 
bruit d'eau



dans le haïku de Bashô tout repose sur 

l’instant du contact 

le moment où la grenouille touche l’eau 

c’est la rencontre de deux mondes 

celui de l’air et celui de l’eau 

celui du silence et celui du son 

avant le plongeon 

tout est calme suspendu 

le vieil étang incarne la durée la profondeur le temps immobile 

puis vient la chute brève du corps dans l’eau 

le bruit éclaire soudain la scène 

un éclair de présence puis le silence revient 

mais il n’est plus le même 

le bruit a révélé la texture du silence 

le mouvement a révélé l’immobilité 

la grenouille et l’eau ne sont plus deux réalités séparées 

elles se reconnaissent dans le même instant de vie 

ainsi bashô nous montre comment le moindre contact 

dans la nature ou dans la conscience 

peut ouvrir à l’infini 



tout 
se joue 
en une seule 
vibration du réel




aucun jugement 
aucun concept 
aucun commentaire 

rien 
qu'un contact 
fulgurant entre un 
dedans et un dehors 
la trace immédiate de ce contact





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