vendredi, mai 08, 2020


je 

suis 

c’est à dire 

j’apprends par cœur le bruit 

de mes pieds



je 

suis 

c’est à dire 

je perds avec mes pieds les paroles 

de mon cœur








je 

suis 

c’est à dire 

j’écoute la réponse 

du puits




































8 mai

je suis

équilibre stabilité perfection et harmonie

là où 

l'
esprit 
a






la 
même dimension que la 
matière

là où

on
ne sait pas
si la densité est
la racine de l'éther


l'éther est accoucheur de la densité


dans cet équilibre éternel et infini

je suis



l'
accomplissement de l'univers 
est 

ma
justice

qu'
elle donne
à 

chaque galaxie

chaque soleil

chaque planète

chaque atome 

la place qu'ils méritent 


grâce 
à moi le cosmos 
est 

une danse

chaque 
naissance chaque spirale chaque étoile 
qui s'éteint a sa place dans
l'univers

je 
permets à chaque être d'être ce qu'il 
est











































celui 
qui désespère trouve l’homme éternel 
et en lui

nous sommes tous égaux










au pied de la colline 

le 
bruit 
d'

un joli ruisseau 

où 

les enfants jouent



ici
n’attendez pas 

de réponses
de flatteries de vos petites propriétés
de vos qualités
de vos sentiments communs 

qui 
ne sont pas à mépriser mais dont le poème 
n’a que faire



le poète
comme Ulrich de Musil
est sans qualités 

l’histoire est là
violente
il faut prendre le risque 
de la parole sans possible confort

accepter 
les intervalles et l’aléatoire

bientôt c'est 

la mer

alors tout 

discours 
est contre tout 
discours

comme tout discours idéologique devra détruire toute idéologie

c’est l’enjeu 

du réel
du poème 
de la liberté

le monde est 

présent 

il est 

impermanent 

le monde se pénètre 

le mieux là où 

il se dilue



infinies variantes
parce que l’infini n’est pas ailleurs 
qu’ici

sans entraves  la présence toujours naissante 

parole toujours reprise

c’est le temps 

tout est temps  sinon quel poème


l'éclair 

j'écoute le cri du 

il y a encore de la 

lumière sur 

les ailes de 





quand 
une fiction 
devient visible en tant que 
telle

elle commence 
à se dissoudre ou à disparaître

je descends aux 

J'ai entendu la 

cloche de 

j'ai vu le champignon de 

la pureté

j'ai créé l'oubli

la finesse 
c'est l'emploi de termes qui laissent beaucoup 
à deviner

je porte 
les fruits rouges

à ma bouche 

et 

leur 
douceur est 
d'

un autre monde



une pensée ravagée de 

lumière


un maître peut s’arrêter

un maître sait s’arrêter

un élève ne s’arrête jamais



les serpents vivent dans 

les cellules de 

l'air


l'ébriété monte des 

jambes de 

femmes et je pose les 

lèvres dans 


je
n’ai 
rien à voir 
avec la littérature
mais je suis très capable au besoin 
de m' en servir comme 
tout le monde



leurs liquides

cueille la fleur de 

l'agonie

humide est 

la cendre que j'aime



une écriture 
dont la fonction n'est plus seulement de 
communiquer ou d'exprimer


mais d'imposer 

un au-delà du langage 
qui est à la fois l'Histoire et le parti qu'on y prend















































cet
instant est mort

entrer
en cela dans l'abandon 
singulier

on
ne comprend pas toujours ce qui nous
arrive



l'image
est le mouvement

une pulsion 
accidentée de la voix


dans sa nuit profonde 
elle produit quelques étincelles







une seconde

sur la roche  

s'égarer

le froid sur la peau


la vie s'est attardée

c'est tout



les boucles se nouent

quand quelqu'un commence à parler

c'est toujours quelque chose d'étrange

un langage formel



la minceur d'être 

des pas 
recèlent le bruit d'avant 
le sec

longer
le terrain herbeux

toujours le même tracé

visiblement

la même inclinaison



le ciel défile

le ciel de la phrase

devenir 

boussole 
cri
densité
chute

matière rouillée

nous avons perdu tellement de choses






elle donne l'accord

un 
talisman
une certitude

se perdre dans l'eau

oublier la construction 




il 
faut 
inscrire beaucoup de 
passages

tout conduit 
à la couche sur laquelle 
l'envie parvient à se satisfaire


la poésie  est le mouvement du plomb

elle écoute le ruisseau

les pierres éclatent


elle cogne

elle craque

elle couvre des distances 
que nous traversons sans pouvoir distinguer 
le détail qui la tient





un monde de chambre à air
un sphinx 
une compresse posée sur le front
une arme à feu

un langage formel 





































de

la permaculture  alchimie naturelle

de 

la Terre








tout
a commencé
quand dans les années 1970 
les premiers  permaculteurs ont compris
qu’il fallait cultiver en coopération  plutôt qu’en opposition 
avec la Nature 

leur démarche s’appuyait sur l’expérience millénaire de nombreux peuples en Amazonie  à Madagascar  en Inde ou ailleurs  qui avaient su éviter de tomber dans une exploitation pure et dure de la Nature  s’apparentant à une forme de viol et de pillage à courte vue

la permaculture agro-écologique était lancée

en combinant ces techniques anciennes avec les connaissances agronomiques modernes  ces pionniers  en dépit des moqueries, ont mis au point des systèmes innovants - comme les 7 niveaux aériens où les plantes se servent de parapluie  parasol et paravent les unes aux autres  prouvant que l’on peut cultiver et récolter sans retourner les sols labour sans désherber  sans arroser  sans pesticides ni engrais chimiques  et même sans dépenser pour acheter des graines  et ce sous tous les climats et dans toutes les circonstances

que ce soit dans les campagnes, à la mer ou à la montagne  dans les banlieues, les centres villes et même dans les zones industrielles  l'être humain éveillé peut contribuer à faire reverdir son monde d'expression  tout en récoltant  pour lui et sa famille, des légumes et des fruits délicieux

pour cela  il lui suffit de comprendre que les plantes s’aiment entre elles  ! 

dans la Nature  tout en effet se tient  et ce dans le moindre centimètre carré qui peut être planté densément afin de récolter des légumes et fruits savoureux  fondants  avec un minimum de moyens et de travail  et de générer des récoltes spontanées les années suivantes par le ré-ensemençage naturel

la permaculture ne se limite pas au simple potager de légumes  pouvant être appliquée à une exploitation agricole toute entière tel le  verger à la Sobkowiak  du nom de son inventeur le Québecois Stefan Sobkowiak, verger  épicerie  par la culture sur un même rang non seulement des pommes  poires  prunes et cerises  mais aussi toutes sortes de petits fruits groseilles cassis amélanches raisin et de légumes vivaces ail ciboulette rhubarbe oseille fleurs comestibles le tout sans aucun intrant  engrais et pesticides !

chaque jour  la permaculture se développe, progresse  s’enrichit de nouvelles découvertes  devenant un mode de vie  une façon d’être, une philosophie respectueuse du vivant  englobant par leur interconnexion tous les aspects de la vie en société libérée de l’industrie chimique et des semenciers qui, par les insecticides  fongicides  engrais et pesticides contribuent à la vulnérabilité de nos espèces aux maladies et aux insectes

c'est l'exemple des  Trois Sœurs  le maïs + le haricot grimpant + la courge, qui adorent vivre ensemble

le maïs sert de tuteur au haricot  qui apporte de l’azote au maïs et à la courge 

avec ses grandes feuilles qui recouvrent le sol la courge garde l’humidité et empêche les mauvaises herbes de pousser

c’est une technique héritée des Améridiens qui l’appelaient Milpa et qui présente un intérêt nutritionnel majeur  celui de former une association le maïs et le haricot qui apporte tous les acides aminés essentiels  ceux que le corps ne peut synthétiser lui-même