mardi, novembre 25, 2025


de la vision et de l’énigme 

là où l’œil cesse de séparer 

où le monde se regarde lui-même

lorsque la vision s’approfondit elle ne découpe plus les contours  

elle devient une présence sans objet

un voir qui ne s’oppose plus au vu



l’énigme n’est alors pas un secret caché derrière les choses mais la texture même de ce qui est offerte sans pourquoi Rien ne manque rien n’est à résoudre  le visible et l’invisible ne sont que deux gestes d’un même souffle dans cette clarté silencieuse le mystère n’est plus une frontière mais une ouverture un centre sans centre où la conscience et le monde respirent ensemble
















l’enfant au miroir  

celui qui se regarde 

sans se connaître et qui pourtant sait déjà tout


devant la surface tranquille 
il ne voit pas un autre ni même lui-même 
il voit une présence qui n’a pas encore appris à se séparer



le reflet ne s’oppose pas au refleté 

ils se penchent l’un vers l’autre 
comme deux eaux qui se rejoignent
l’enfant ne cherche pas d’identité  
il accueille simplement l’éclat 
le mouvement 
la lumière qui passe 
et dans ce regard qui ne découpe rien 
le monde se découvre innocent 
un seul visage
sans dedans ni dehors









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