vendredi, octobre 10, 2025

chant de la proportion divine

au commencement la lumière se chercha une mesure
elle voulut se connaître se poser se diviser pour mieux rayonner
alors naquit la courbe
et dans la courbe la loi
le monde se mit à respirer selon une tension d’or 
ni tout à fait droite ni tout à fait libre
juste l’inclinaison qu’il faut
pour que l’équilibre tienne dans le mouvement
les astres s’ajustèrent à cette respiration
les fleurs y plièrent leurs pétales
les vagues leur crête
et le corps humain son geste
tout devint architecture.
mais non pas d’angles et de calculs 
plutôt une architecture du souffle
où chaque espace s’incline vers l’autre
comme deux âmes qui s’aiment en secret
le nombre d’or n’est pas loi,
il est compassion des formes 
le visible y trouve son juste poids
l’invisible son lieu d’apparition
ainsi l’univers s’équilibre
non dans la fixité mais dans la danse
dans ce léger désaccord
qui fait chanter la symétrie
l’homme lorsqu’il crée
ne fait que se souvenir de cette courbe initiale 
celle qui relie l’esprit à la matière
la respiration à la main
et quand il touche à la beauté
c’est que pour un instant
il a respiré selon la proportion divine





























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