lundi, octobre 27, 2025







le pont ne se voit pas

il commence 

dans une question et finit 

dans un souffle








à l’ouest la pensée creuse la pierre du sens
à l’est le silence écoute ce qui précède le mot


entre les deux une même attente
celle d’un être qui ne veut plus dominer mais demeurer


le Philosophe marche lentement dans cette forêt
le pas hésite mais ne recule pas


il cherche la lumière qui n’éblouit pas
celle qui s’offre au regard sans l’asservir


la pensée devient un geste d’accueil
non plus saisir mais laisser venir


le monde respire 
en lui comme un poème ancien


sur la rive invisible du langage
le vent du Tao traverse la forêt de la Forêt-Noire



le vide répond à la clairière 
deux silences se reconnaissent sans se nommer















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire