seul ici et peut-être
le lieu vacille entre présence et
pensée
le monde se tient à distance
respirable
tout semble commencer
sans s’achever
un instant ouvert
dans le doute
l’être s’éprouve comme une question
douce
songes chromatiques
les couleurs rêvent
chaque nuance respire
un souvenir d’aube
les formes se dissolvent dans la lumière intérieure
le regard dérive
ni leurre ni vouloir
juste la clarté sans intention
le geste sans attente
un passage sans trace ni but
le monde offert à lui-même
dans la simplicité de ce qui est
la fine paroi de l’œil ici
sépare et relie tout à la fois
le dedans effleure le dehors
la lumière s’y plie avant de devenir regard
le monde passe par ce seuil fragile
l’âme y trouve sa transparence
encore un peu de temps pour respirer
un souffle glisse entre deux silences
l’air s’attarde sur la peau du monde
instant devient battement
comme si
la lumière voulait durer encore
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire