lundi, octobre 27, 2025

seul ici et peut-être


le lieu vacille entre présence et 

pensée


le monde se tient à distance 

respirable


tout semble commencer 

sans s’achever


un instant ouvert 

dans le doute






l’être s’éprouve comme une question 

douce









songes chromatiques


les couleurs rêvent 




bleus profonds 
verts suspendus 
or épars




chaque nuance respire 

un souvenir d’aube


les formes se dissolvent dans la lumière intérieure


le regard dérive 



ni leurre ni vouloir


juste la clarté sans intention


le geste sans attente


un passage sans trace ni but


le monde offert à lui-même


dans la simplicité de ce qui est







la fine paroi de l’œil ici


sépare et relie tout à la fois


le dedans effleure le dehors


la lumière s’y plie avant de devenir regard


le monde passe par ce seuil fragile


l’âme y trouve sa transparence






encore un peu de temps pour respirer

avant que le jour 
ne se referme



un souffle glisse entre deux silences


l’air s’attarde sur la peau du monde


instant devient battement


comme si 


la lumière voulait durer encore
















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