vendredi, octobre 31, 2025

par un fil du vent

être porté sans direction
tenir au monde par l’invisible


suivre la parole légère de l’air


le jour

(tient à peine)

un mot
passe

reste la trace
ou rien

on dit lumière
mais la phrase casse












ici
ça vacille
encore

quelque chose voulait dire
puis s’est tu

à l’arrêt


le mouvement qui retient son souffle



l’instant 
où le temps écoute


la page
respire
trop fort

l’air est plein
de tentatives





je marche
dans une syntaxe
déboulonnée



rien ne se fixe
et c’est cela
le monde


dehors le vif
là 

où la vie n’a plus de contour
où l’air pense avant nous



dehors mais vide le dehors

le monde ouvert sans présence
l’espace vaste sans regard


le dehors devenu surface sans écho
où même le vent ne sait plus qui il traverse




varappe


l’art de grimper la pierre 
comme on chercherait à comprendre le ciel













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