mercredi, février 08, 2023


une manière générale 


la dialectique

est considérée comme 

une mise en forme efficace 

de la pensée parce qu'elle rend le débat contradictoire fertile

depuis Victor Cousin 

ami de Hegel et ministre de l'Instruction publique 

elle est recommandée pour disserter

























la dialectique est 

une méthode de raisonnement 

qui a pris plusieurs formes au cours des siècles 

chez Socrate  

la dialectique est l'art d'accoucher les esprits 

la maïeutique 

qui conduit l'interlocuteur à découvrir 

la connaissance vraie qu'il porte en lui



pour Platon 

la dialectique se caractérise par 

un jeu alterné de questions et de réponses 

qui conduit à découvrir la vérité 


elle relève à la fois d'

un art du dialogue 

et d'

une maïeutique des idées 

visant à atteindre le vrai 

qui permet en retour de légitimer 

les éléments du monde sensible


méthode de raisonnement 

qui consiste à analyser la réalité en mettant en évidence 

les contradictions de celle-ci et à chercher à les dépasser

suite de raisonnements rigoureux 

destinés à emporter l'adhésion de l'interlocuteur  

une dialectique implacable



le principe du mouvement dialectique 

est donc celui de la progression des choses 

sous la force de la logique 

l'idée de base de Hegel  

est que le concept de toute chose ou institution 



se développe 

à partir de lui-même

progresse et produit ses déterminations d'

une manière immanente »









On ne choisit la dialectique que lorsque l’on n’a pas d’autre moyen On sait qu’avec elle on éveille la défiance qu’elle persuade peu Rien n’est plus facile à effacer qu’un effet de dialecticien  la pratique de ces réunions où l’on parle le démontre Ce n’est qu’à leur corps défendant que ceux qui n’ont plus d’autre arme emploient la dialectique Il faut qu’on ait à arracher son droit autrement on ne s’en sert pas





























toute la poésie de l'humanité

n'est en réalité qu'

un seul chant

sur lequel se relaient tous les poètes qui comptent


il n'y a pas de degré zéro du style en littérature

toute écriture en recouvre

une autre


l'écriture véritable est

un lent et long processus d'accumulation

qui ne vient jamais du néant










serais-je un autre 

étranger à moi-même 

de moi-même enfui 

lutteur qui trop souvent a dû se surmonter 

trop souvent s’est raidi contre sa propre force

blessé et arrêté par sa propre victoire 


















avec Socrate 

le goût grec s’altère en faveur 
de la 

dialectique 


que se passe-t-il exactement 

avant 
tout c’est 
un goût distingué 
qui est vaincu  

avec la dialectique 
le peuple arrive à avoir le dessus 































avant Socrate
on écartait dans la bonne société les manières dialectiques  
on les tenait pour de mauvaises manières
elles étaient compromettantes 

on en détournait la jeunesse

aussi se méfiait-on de tous ceux qui présentent leurs raisons de telle manière 

les choses honnêtes comme les honnêtes gens ne servent pas ainsi leurs principes avec les mains 

il est d’ailleurs indécent de se servir de ses cinq doigts 

ce qui a besoin d’être démontré pour être cru ne vaut pas grand-chose 

partout où l’autorité est encore de bon ton partout où l’on ne  raisonne  pas mais où l’on commande le dialecticien est une sorte de polichinelle 

on se rit de lui 
on ne le prend pas au sérieux

Socrate fut le polichinelle qui se fit prendre au sérieux 

qu’arriva-t-il là au juste 



on ne choisit la dialectique que lorsque l’on n’a pas d’autre moyen

on sait qu’avec elle on éveille la défiance qu’elle persuade peu 

rien n’est plus facile à effacer qu’un effet de dialecticien 
la pratique de ces réunions où l’on parle le démontre 

ce n’est qu’à leur corps défendant que ceux qui n’ont plus d’autre arme emploient la dialectique 

il faut qu’on ait à arracher son droit 
autrement on ne s’en sert pas 

Maître Renard l’était  
comment
  
Socrate
lui aussi l’a-t-il été 




l’ironie de Socrate était-elle une expression de révolte  

de ressentiment populaire 

savoure-t-il en opprimé sa propre férocité dans le coup de couteau du syllogisme 

se venge-t-il des grands qu’il fascine 

comme dialecticien on a en main un instrument sans pitié  

on peut avec lui faire le tyran  

on compromet en remportant la victoire

le dialecticien laisse à son antagoniste le soin de faire la preuve qu’il n’est pas un idiot  

il rend furieux et en même temps il prive de tout secours

le dialecticien dégrade l’intelligence de son antagoniste 

quoi 


la dialectique 

n’est-elle qu’

une forme de la vengeance 

chez Socrate 





















à force 

de vouloir rechercher les origines 

on devient écrevisse 


l’historien voit 

en arrière 


il finit par croire 

en arrière





















tu cours devant les autres  

fais-tu cela comme berger 

ou bien

comme exception 


un troisième cas serait le déserteur… 


premier cas de conscience




es-tu vrai  

ou n’es-tu qu’

un comédien 

es-tu 

un représentant 

ou bien es-tu toi-même 

la chose qu’on représente 


en fin 
de compte tu n’es peut-être que 
l’imitation 
d’

un comédien… 


deuxième cas de conscience





















elle affirme 
que dans la nature 
la couleur n’existe pas 

les éléments sont privés de qualité
il n’y a que des particules compactes et le vide  





























les composés qui en sont formés 
ont acquis la couleur grâce à l’ordre des éléments 
à leur forme et à leur position 

en dehors d’eux 

il n’y a 
que des apparences 

celles de la couleur se présentent sous quatre espèces  
blanc noir rouge
jaune


elle dit 
que la couleur n’existe pas en soi
et que celle des objets est due au changement 
de direction 
des atomes


elle affirme 

que le noir correspond au rude et le blanc 

au lisse


elle ramène les saveurs 

aux atomes





ce furent 
Leucippe et Démocrite 
qui en juxtaposant des particules 
blanches et noires
invisibles à cause de leur petitesse
composèrent la richesse 
des couleurs intermédiaires