mardi, octobre 04, 2022


nous évoluons

perpétuellement avec la conscience

de cet  autre  totalement étranger non humain 

bourdonnant à l’intérieur de nous comme 

un tambour tendu

esquivant soigneusement 

toute réflexion trop explicite à son sujet

attentifs à la chair et à la pierre 

du monde réel


*




















quel vivant quel être sensible n’aime avant tous les prodiges de l’espace s’élargissant autour de lui la joie universelle de la Lumière avec ses couleurs ses rayons et ses vagues  sa douce omniprésence dans le jour qui éveille 




le tableau 

en même temps que le poème

 

c’est magnifique 

de ne pas accepter la dislocation entre d’

un côté 

ce qu’

il y a à voir 

et de l’autre 

ce qu’

il y a à dire 


c’est la même chose


















je vais vers l’au-delà

et toute peine

sera 

un jour 

un aiguillon

de l’extase




























encore quelques temps

et 

une fois délivré

je gis

enivré

dans le sein de l’Amour


la vie infinie

coule puissamment en moi


je regarde d’en haut

vers toi en bas


près de ce tertre

s’éteint ton éclat 

une ombre 

apporte

la fraîche couronne

o ! aspire-moi

bien-Aimée

avec force vers toi

que je m’endorme

et puisse aimer


je sens de la mort

le flux rajeunissant


mon sang se change

en baume et en éther


je vis des jours

pleins de foi et de courage


et je meurs pendant les nuits

dans 

un embrasement sacré























linea d'ombra


dans 

une figure

cherchez la grande lumière et la grande ombre

le reste viendra naturellement  

c’est souvent très peu de chose... 

il faut tout le temps rester maître et faire ce qui vous amuse 


pas de pensum

ah non

pas de pensum

















pensum

travail supplémentaire imposé à 

un élève 

par punition.

travail ennuyeux





J'ai lu hier dans mon après-midi presque tout un chant de l'Énéide Dire que j'ai copié cela cent fois en pensum! quelle infamie! quelle ignominie quelle misère! J'ai craché dessus de dégoût J'en ai eu des pâmoisons d'ennui et c'est beau! beau! beau! à chaque vers j'étais étonné ravi je m'en voulais je n'en revenais pas