dimanche, juillet 17, 2022


nous sommes des êtres sensibles

voyons d'abord 

qui est 

l'auteur de nos actions


tout le monde 

souhaite améliorer son état

et y travaille


mais les résultats diffèrent 

bien que le but et le travail soient identiques 

















pourquoi 

cette différence dans les résultats 


ici 

Dieu nous fait comprendre qu'il est l'auteur 

de l'action


autrement

tous les résultats devraient être 

identiques. 


les différences 

de condition n'expliquent rien  


peut-il exister 

quelqu'un ne souhaitant pas améliorer 

sa situation 


quelle que soit 

son intention envers les autres

chaque individu est certainement honnête 

dans son intention envers 

lui-même 

ex: pour améliorer sa situation


cela n'empêche pas 

qu'il y ait des différences de condition de l'un à l'autre


toutes les actions 

sont l'oeuvre de 

Dieu





tous les êtres ont la même intention 

cependant 

leurs efforts varient de l'un à l'autre

ainsi que leurs états 


ayant dit cela 

une question se pose 

qu'est-ce que l'effort 

? 


n'est-ce pas 

simplement 

un concept mental 


tous ces concepts ont la même origine

a savoir 

cette intention commune a tous 

d'améliorer sa situation

alors pourquoi 

ce concept mental de l'effort à accomplir 

diffère-t-il d'

un individu à l'autre 


ici aussi 

Dieu nous enseigne 

que toutes les actions Lui appartiennent






















l'amour

c'est n'avoir jamais à dire 

qu'on est désolé 


love means never having to say you're sorry 


Ali MacGraw  Jennifer Cavilleri

Ryan O'Neal   Oliver Barrett IV


citation 

élevée au rang de la treizième citation 

la plus célèbre du cinéma 

américain























il est trop tard

la scène  classique est devenue 

trop étroite 


elle 
s'est disséminée 
jusqu'à 

une limite 

où il est devenu 

impossible de classer d'affirmer 


la nature de l'homme n'est pas naturelle 

elle veut modifier la Nature

c'est pourquoi 

elle est parfois extrême























les scènes se superposent

elles fourmillent


tout est tellement entremêlé  


il faut être d'

une irrémédiable nullité pour ne jouer qu'

un seul rôle dans la vie

pour n'occuper qu'

une seule et même place dans la société

pour signifier toujours 

la même chose


la vision 

est impossible 

les traces s'égalisent


le visage blanchit


les nombres 

mêlés roulent comme des cercles


ce qui 

s'annonce est 

une verticalité sans liens 

tirée dans toutes les directions

glissante 

décentrée 

tranchante


déplacements

anti-déplacements substitutions permutations

 

tout s'efface devant ce fonctionnement 

sans passé

sans corps



nous sommes emportés 

comme si nous en avions fini avec la surface 

des signes morts


tout se décompose dans 

un plan oblique 

l'intérieur est suspendu et perdu de vue 


chaque progrès est 

un retour vers un commencement indéterminé 

seul le nombre crée 

un trait d'union


rien n'est perdu ni interrompu 

le texte est inépuisable


les machines muettes savent désormais 

lire

déchiffrer

compter

écrire et se souvenir 


cela 

meurt et revit dans 

une pensée 

qui n'est en réalité à personne 

depuis le commencement




à travers 
les coordonnées spatio-temporelles de l’Atlantide 
l' événement convoque les désastres 
soi-disant naturels
soi-disant humanitaires
soi-disant historiques et 
soi-disant à venir 



peut-être

faisons-nous preuve de bravoure

quand nous allons par le monde

tel qu’il est

et que nous assumons

sans ciller

ce que c’est que de vivre

et peut-être aussi lorsque

chacun progressivement se dépouille

de ce qu’il fut et qu’ainsi

nos cœurs s’allègent

de leur poids révolu

expérimentant jour

après nuit nuit

après jour

comment ne plus



















je suis 

la lumière qui est sur eux tous

je suis le Tout

Le Tout est sorti de moi et le Tout est venu à moi


fendez du bois

je suis là 

soulevez 

la pierre vous me trouverez 





















à ses disciples 

qui lui demandaient quel jour le Royaume viendrait

il répondit 


ce n’est pas 

en guettant qu’on le verra 

arriver

 

on 

ne dira pas 

le voici il est ici 

 

ni  


voici 

le moment 


le royaume du Père 

s’étend sur la terre

mais les hommes ne le voient pas


on pourrait interpréter ce passage comme une invitation à abandonner toute attente à vivre dans le présent à être en ce sens insouciant

le royaume n’est pas localisable 

il ne réside pas dans 

un  ceci 

dans 

une chose particulière

ce n’est pas 

un étant en particulier 

mais l Être 

la terre 

seulement nous ne voyons pas ce qui est

sous nos yeux….




il ne s’agit pas de posséder 

un bon argument ou 

une bonne présentation en non-dualité

il ne s’agit pas de faire sens


c’est si simple et évident 

qu’il est impossible pour l’intellect de comprendre

il peut y avoir 

une résonance 

qui est par-delà les mots 

un savoir par-delà l’intellect 

mais ce n’est pas de la pensée ou 

une compréhension

ce n’est pas quelque chose que  vous  pouvez savoir




















 

Lisa Cairns 


l'Homme est devenu 

identifié à la pensée en croyant posséder le corps et en croyant 

être celui qui contrôle





















dans ses pensées incessantes 

il rêve qu'il est 

une entité séparée des autres choses et qu'il est capable 

d'obtenir ces autres choses


la personne le vous 

relève du temps et de la pensée

mais cette personne ce vous n'est pas ce que nous sommes

Ce que vous êtes sans le vous est le fait de la Vie

le fait d'Être

cette conscience 


ce fait d'Être est là depuis toujours


qu'est-ce que la libération 

la plupart d'entre nous 

pensent que c'est du plaisir et s'imaginent gagner 

un paradis dans le futur. 

pour Lisa Cairns c'est la perte de toutes ces idées de qui et de ce que nous pensons être c'est la fin de celui qui essaye de s'agripper à quelque chose jusqu'à ce qu'il y ait seulement 

un mystère absolu

 

ce qui est

est 

vacuité et plénitude 

en même temps

ce qui est recherché ici est une absolue non-connaissance et la vie apparaît sans cet individu qui pense qu'il connaît la vie ou qu'il contrôle la vie

pour l'amour de toute chose









ce livre 

pointe simplement 

vers le retour à la maison au delà de toute expérience

il pointe vers cette liberté sans limite qui est toujours présente

c'est la vraie liberté 

et non celle basée sur l'espoir 

ou la perfection dans le courant de la vie 

ceci est à propos de l'amour de simplement 

Être



























dimanche dépose sur le papier 

une parole 

spontanée et nécessaire 


une succession 

de larges vagues déferlent et se retirent 


un regard 

poétique et photographique balaie le monde 

et s’en imprègne






















dans son approche oscillatoire du vivant

la poésie apprivoise 

capture et scrute puis relâche 

le flux pour en conserver 

un écho


une alchimie 

d’allers-retours de l’en-soi à l’autre


ce n’est pas la photo de soi-même qui compte ici

mais l’image 

qui fait mémoire pour chacun 

d’entre-nous


les images 

les plus précieuses qu’on emporte avec soi

quelles sont-elles 



un travail 

de montage qui replace chaque carte 

dans 

un ensemble 

ou plutôt 

une combinatoire de leurs sujets


chaque carte implique

un temps et un espace 

un personnage ou un paysage


devient la pièce d’

un puzzle imaginaire

lui-même dans 

un temps et un espace nouveaux 




je suis 

cet espace et ce temps 

malgré moi et en moi constitués par la mémoire 


une fois encore le collage a les faveurs de l’écrivain parce que le collage trouble chacun des éléments qu’il mobilise parce qu’il le fait sortir d’un ordre de signification et le réinvestit parce que dans le collage les choses paraissent soudainement douées d’une polysémie immanente


les cartes  ouvrent au monde au bruit gigantesque de leur étrangeté autant qu’à la prodigalité sensible qui me fait son reflet


les cartes  

m’ouvrent à ma propre 

étendue