dimanche, juillet 17, 2022


dimanche dépose sur le papier 

une parole 

spontanée et nécessaire 


une succession 

de larges vagues déferlent et se retirent 


un regard 

poétique et photographique balaie le monde 

et s’en imprègne






















dans son approche oscillatoire du vivant

la poésie apprivoise 

capture et scrute puis relâche 

le flux pour en conserver 

un écho


une alchimie 

d’allers-retours de l’en-soi à l’autre


ce n’est pas la photo de soi-même qui compte ici

mais l’image 

qui fait mémoire pour chacun 

d’entre-nous


les images 

les plus précieuses qu’on emporte avec soi

quelles sont-elles 



un travail 

de montage qui replace chaque carte 

dans 

un ensemble 

ou plutôt 

une combinatoire de leurs sujets


chaque carte implique

un temps et un espace 

un personnage ou un paysage


devient la pièce d’

un puzzle imaginaire

lui-même dans 

un temps et un espace nouveaux 




je suis 

cet espace et ce temps 

malgré moi et en moi constitués par la mémoire 


une fois encore le collage a les faveurs de l’écrivain parce que le collage trouble chacun des éléments qu’il mobilise parce qu’il le fait sortir d’un ordre de signification et le réinvestit parce que dans le collage les choses paraissent soudainement douées d’une polysémie immanente


les cartes  ouvrent au monde au bruit gigantesque de leur étrangeté autant qu’à la prodigalité sensible qui me fait son reflet


les cartes  

m’ouvrent à ma propre 

étendue
















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