lundi, avril 25, 2022





la route départementale 3 
abrégée 
en 

RD 3 ou D 3

une route 
des Alpes-de-Haute-Provence
 
qui relie 

Sisteron à Digne-les-Bains
































Sisteron

Entrepierres

Saint-Geniez

Authon

Col de Font-Belle commune du Castellard-Melan

Col de l'Hysope commune du Castellard-Melan

Le Castellard-Melan

Thoard

Champtercier

Les Augiers, commune de Digne-les-Bains

Digne-les-Bains





Longueur 52 km

Direction Ouest/Sud

Extrémité ouest Sisteron

Intersections D 951 à Sisteron

D 17 à Le Castellard-Melan

D 17 à Thoard

D 117 à Thoard

N 85 à Digne-les-Bains

Extrémité est Digne-les-Bains


LRDT

LA ROUTE DU TEMPS





















Le Paradis Perdu 

composé par 

Milton 

en 1667




























 

dans 
la détresse et la cécité
demeure le grand poème épique 
de la littérature 
anglaise



Ce poème en douze livres conte la chute de Satan qui pour se venger de sa déchéance va corrompre Adam et Ève les créatures de Dieu qui seront chassés du Paradis

En 1836 Chateaubriand en fait paraître une traduction intégrale extrêmement fidèle digne de ce chef d'oeuvre

Dans ses Remarques sur la traduction qui précèdent le texte même du Paradis Perdu Chateaubriand révèle les principes qui l'ont guidé dans son travail de traducteur

Enfin les notes établies par Claude Mouchard éclairent nombre des allusions - bibliques, mythologiques littéraires scientifiques - que renferme le poème

Gallimard Poesie Gallimard N° 290 












Aux côtés de Shakespeare, 
Milton (1608-1674) est le plus grand poète anglais. 

Dans les pays anglophones, et tout comme celle de Shakespeare, l’œuvre de Milton n’a rien d’un simple objet de musée qu’on inspecte et qu’on oublie, mais elle est intégrée à l’existence et à l’éducation de chacun : on grandit avec elle, on vit et pense avec elle. 

Elle est citée aussi bien par les chercheurs les plus distingués que par les films les plus populaires. 

En France cette popularité, tôt acquise, fut scellée par la traduction que fit Chateaubriand du Paradis perdu, et dont on ne sortira plus : elle représente aujourd’hui la quasi-totalité des éditions courantes. 

Le temps des traductions semble s’être figé là. 

Mais il est difficile de présenter ce libre travail en regard du texte original, et il était donc important de pouvoir donner au public la grande épopée biblique de Milton dans une édition bilingue de référence, préfacée, introduite, annotée, et qui éclairât le sens et les symboles de son drame sacré. 

Il était également capital de donner à ce Paradis perdu la conclusion avec laquelle l’œuvre a été conçue. 

Frappé de cécité, tel un Homère anglais, Milton dicte ses épopées au soir de sa vie : quelques mois avant sa mort le grand homme donne ainsi à l’œuvre son issue dans le mystérieux et génial Paradis reconquis. 

Bien qu’il fût impensable de présenter les deux œuvres l’une sans l’autre, qui n’en font qu’une, ce Paradise Regained, ici publié dans une édition bilingue, était introuvable en France depuis un demi-siècle.

Notre édition de ces deux chefs-d’œuvre bénéficie des traductions, introductions historiques et notes de Pierre Messiaen, l’un des grands anglicistes contemporains, et de Jacques Blondel, le plus grand spécialiste de Milton. 

L’inclassable pensée religieuse de Milton trouve la singularité de son chemin parmi les déchirures théologico-politiques que traverse l’Angleterre d’un siècle bouleversé. 

Cette pensée demande qu’on en restitue avec finesse l’axe et les nuances, tout en reliant son génie aux questions de notre temps. 

Ce dont s’acquitte avec hauteur la préface du père dominicain David Perrin, ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé et docteur ès Lettres. 

C’est en Milton que la littérature anglaise construit son classicisme oraculaire et tourmenté, qui nourrira les visions d’un Blake ou la révolution poétique d’un Byron. 

Tous deux ont vécu comme s’ils étaient quelque greffon du chef-d’œuvre de l’aède aveugle de Londres. 

Puissants et terribles, les Paradis de Milton sont certes de ces livres qui marquent à jamais l’histoire, puis la dépassent.


classiques favoris aux  belles lettres

le Paradis perdu 
Paradise lost

et 

le Paradis reconquis 
Paradise regained


Edition bilingue
traduction
introduction et notes 
de Pierre Messiaen et Jacques Blondel
préface de David Perrin 

792 pages
ouvrage relié 
format 17,5 x 24,5 cm













 













les mêmes 
qui leur ont ôté les yeux reprochent au peuple
d'être aveugle


*


le 
paradis perdu 
de 

John Milton

l’esprit est à soi-même sa propre demeure 

il peut faire en soi 


un Ciel de l’Enfer

un Enfer du Ciel


*



















quoiqu'il puisse arriver  mon destin est le tien


je veux avec toi périr ou être sauvé


si la mort t'attend alors la mort est ma vie


je sens tant en moi la nature qui nous unit


je m'attache à moi-même en m'attachant à toi


rien ne peut nous séparer 

nos êtres ne font qu'

un


ton corps est le mien et ta mort sera la mienne



*



celui qui a vaincu par la force

n'a vaincu qu'à moitié 

son ennemi



nombreux 

sont ceux qui s'occupent de circonstances

rares ceux qui remontent 

aux principes



***

Bentley prétend que Milton étant aveugle les éditeurs ont introduit 

dans le Paradis perdu des interpolations qu’il n’a pas connues  

c’est peut-être aller loin 

mais il est certain que la cécité du chantre d’Éden 

a pu nuire à la correction de son ouvrage


le poète composait la nuit 

quand il avait fait quelques vers

il sonnait 

sa fille ou sa femme descendait 

il dictait  

ce premier jet

qu’il oubliait nécessairement bientôt après

restait à peu près tel qu’il était sorti de son génie


le poème fut ainsi conduit à sa fin par inspirations et par dictées 

l’auteur ne put en revoir l’ensemble ni sur le manuscrit ni sur les épreuves


or il y a des négligences

des répétitions de mots

des cacophonies qu’on n’aperçoit

et pour ainsi dire

qu’on n’entend qu’avec l’œil

en parcourant les épreuves


Milton isolé

sans assistance

sans secours

presque sans amis

était obligé de faire tous les changements dans son esprit

et de relire son poème d’un bout à l’autre dans sa mémoire


quel prodigieux effort de souvenir ! 

et combien de fautes ont dû lui échapper !


*



loin de ces fleuves
un lent et silencieux courant 

le Léthé
fleuve d'oubli
déroule son labyrinthe humide 

qui boit de son eau 

oublie 
sur−le−champ 
son premier état et son existence 

oublie 
à la fois la joie et la douleur
le plaisir et la peine

















un printemps neuf

qui ne peut être connu ou compris 
par la seule intelligence 
humaine 


de cet inconditionné de cet absolu de l'absolu dont on ne peut dire ce qu'il est encore moins ce qu'il veut de cette source même de l'indéfinissable et de l'incognoscible elle fait sortir des émanations qui deviennent aussitôt des dieux parfaitement connus...


inconnaissable

inaccessible

incompréhensible

inabordable

inconcevable


***



CLANDESTIN  

du latin clandestinus de clam

en secret 

qui se fait 
en cachette et contre les lois ou la morale 

je souligne ce que je prends à mon compte

qui se dérobe 
à la surveillance ou au contrôle de l’autorité

le terme peut s’appliquer à 
un opposant politique à 
un résistant
 
aux 
membres 
d’
une armée 
de libération nationale

se dit d’
une personne 
qui cherche à cacher sa situation 
irrégulière


secret

caché

occulte

furtif

subreptice

obscur

inconnu

illicite

dissimulé

marron

parallèle

prohibé

sourd


*



j’extrapole 

qu’est-ce qu’

une situation régulière 

la servitude volontaire
l’embarras sensuel
la complainte des ressentiments 

la mauvaise vie quoi

pas de passion

pas de vertu


au vrai

je n’ai rien à cacher 

mais ma nature irrégulière

autrement dit positive

me commande d’être discret


le
bonheur 
est 

une décision
 
qui se prend toujours 
contre