Le Paradis Perdu
composé par
Milton
en 1667
dans
la détresse et la cécité
demeure le grand poème épique
de la littérature
anglaise
Ce poème en douze livres conte la chute de Satan qui pour se venger de sa déchéance va corrompre Adam et Ève les créatures de Dieu qui seront chassés du Paradis
En 1836 Chateaubriand en fait paraître une traduction intégrale extrêmement fidèle digne de ce chef d'oeuvre
Dans ses Remarques sur la traduction qui précèdent le texte même du Paradis Perdu Chateaubriand révèle les principes qui l'ont guidé dans son travail de traducteur
Enfin les notes établies par Claude Mouchard éclairent nombre des allusions - bibliques, mythologiques littéraires scientifiques - que renferme le poème
Gallimard Poesie Gallimard N° 290
Aux côtés de Shakespeare,
Milton (1608-1674) est le plus grand poète anglais.
Dans les pays anglophones, et tout comme celle de Shakespeare, l’œuvre de Milton n’a rien d’un simple objet de musée qu’on inspecte et qu’on oublie, mais elle est intégrée à l’existence et à l’éducation de chacun : on grandit avec elle, on vit et pense avec elle.
Elle est citée aussi bien par les chercheurs les plus distingués que par les films les plus populaires.
En France cette popularité, tôt acquise, fut scellée par la traduction que fit Chateaubriand du Paradis perdu, et dont on ne sortira plus : elle représente aujourd’hui la quasi-totalité des éditions courantes.
Le temps des traductions semble s’être figé là.
Mais il est difficile de présenter ce libre travail en regard du texte original, et il était donc important de pouvoir donner au public la grande épopée biblique de Milton dans une édition bilingue de référence, préfacée, introduite, annotée, et qui éclairât le sens et les symboles de son drame sacré.
Il était également capital de donner à ce Paradis perdu la conclusion avec laquelle l’œuvre a été conçue.
Frappé de cécité, tel un Homère anglais, Milton dicte ses épopées au soir de sa vie : quelques mois avant sa mort le grand homme donne ainsi à l’œuvre son issue dans le mystérieux et génial Paradis reconquis.
Bien qu’il fût impensable de présenter les deux œuvres l’une sans l’autre, qui n’en font qu’une, ce Paradise Regained, ici publié dans une édition bilingue, était introuvable en France depuis un demi-siècle.
Notre édition de ces deux chefs-d’œuvre bénéficie des traductions, introductions historiques et notes de Pierre Messiaen, l’un des grands anglicistes contemporains, et de Jacques Blondel, le plus grand spécialiste de Milton.
L’inclassable pensée religieuse de Milton trouve la singularité de son chemin parmi les déchirures théologico-politiques que traverse l’Angleterre d’un siècle bouleversé.
Cette pensée demande qu’on en restitue avec finesse l’axe et les nuances, tout en reliant son génie aux questions de notre temps.
Ce dont s’acquitte avec hauteur la préface du père dominicain David Perrin, ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé et docteur ès Lettres.
C’est en Milton que la littérature anglaise construit son classicisme oraculaire et tourmenté, qui nourrira les visions d’un Blake ou la révolution poétique d’un Byron.
Tous deux ont vécu comme s’ils étaient quelque greffon du chef-d’œuvre de l’aède aveugle de Londres.
Puissants et terribles, les Paradis de Milton sont certes de ces livres qui marquent à jamais l’histoire, puis la dépassent.
classiques favoris aux belles lettres
le Paradis perdu
Paradise lost
et
le Paradis reconquis
Paradise regained
Edition bilingue
traduction
introduction et notes
de Pierre Messiaen et Jacques Blondel
préface de David Perrin
792 pages
ouvrage relié
format 17,5 x 24,5 cm
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