jeudi, août 26, 2021


que faisons-nous 

de cette petite voix au petit matin 

qui nous prend et nous somme 

de désormais intervenir et de nous choisir 

dans cette époque désastreuse

ou le monde s'en va 

devant nos yeux

en petits morceaux 


?





















avons-nous le droit 

de nous renseigner  et d'enquêter 

pour prendre parti 

contre cet épouvantable climat d'horreur 

qui règne en ce moment 

alors que nous ne sommes pas

au départ

forcément compétents 

pour se prononcer 



?


































il existe 

un point de départ méthodologique 

commun 


il y a 

dans
la phénoménologie 
de
 
et dans l'approche de 
D


la volonté 
de revenir aux choses mêmes






















il s'agit d'analyser 

les choses 

dans la matérialité

dans le vécu

dans le souci 

de coller à la terre 


ceci dit

le retour à la terre de 

H
n'est pas le retour à la terre de 
D


chez 

il n'y a 

aucune nostalgie de l'être

ni oubli de l'être


la grande différence

entre 

D et H 

tient à ce que chez le premier

il n'y a jamais 

le voilement 

de l'être 


il ne pense pas en termes 

de tragique

comme si l'homme était coupé 

de ses racines


il constate

que nous sommes des êtres 

qui vivons circulons confrontés à des

problèmes qui naissent 

des échanges et de la société


mais ces

problèmes ne sont pas pour lui 

des catastrophes 

ontologiques


pour

D

tout est positif 

ce qui le conduit d'ailleurs à 


des effets d'errance



*




quiconque veut vraiment devenir philosophe 

devra 

une fois dans sa vie 

se replier sur soi-même et

au-dedans de soi

tenter de renverser 

toutes les sciences admises jusqu'ici 

et tenter de les reconstruire




quand on est parvenu dans l'ego

on prend conscience 

qu'on se tient 

dans 

une sphère d'évidence

derrière laquelle 

vouloir poser encore des questions en retour 

est 

un non-sens






















ÊTRE PRÉSENT



























































qu'
avons-nous 
dans cette forme 

?


de quelle forme est-ce que 
je parle 

?


de la page

de la forme 
esquissée par le tracé


de 
la représentation signifié 
d'

un pays

de la France

de 
la représentation 
d'

un cube...











































 

un agent de la CIA

le  protagoniste  John David Washington

s'infiltre au sein d'

une opération clandestine russe 
le vol d'

un objet mystérieux 
supposé être du plutonium
durant 

une prise d'otages 
dans 
un opéra à Kiev


en plein danger 
il est sauvé 
par 

une balle inversée  
tirée par 

un agent masqué
ayant comme signe distinctif 
une lanière rouge sur son sac à dos






































le protagoniste 

rejoint les agents russes

qui 

ayant réalisé le but réel du protagoniste 

le torturent 


ce dernier préfère se suicider en croquant 

une capsule de cyanure 

plutôt que de leur donner les informations 

qu'ils veulent



à son réveil 

le protagoniste apprend que la capsule était vide 

et que tout cela n'était qu'

un test

en vue de le recruter pour 

une opération spéciale



parmi les rares informations 

on lui révèle le mot 

tenet 

principe dogme  en anglais 

ainsi qu'

un geste 

à effectuer avec ses deux mains 

pour reconnaître de potentiels 

alliés





















quand les hommes calculent leur esprit ne peut errer


langage ...

analyse de la pensée ...


simple découpage ...


instauration 

profonde de l’ordre dans l’espace...


un ordre linéaire

étranger à la représentation

















être vaut mieux que ne pas être

être vivant


un secret mais partagé ...


un discours 

au-dessus duquel on a ménagé 

un voile



l'idée
n'est pas
sans l'esprit
qui peut nous éloigner
de notre corps

percevoir
un cheval ailé
c'est dire que le cheval a des ailes


un verre

une feuille

un désir

un petit génie

une branche d'arbre

une pensée

un rameau

un as de cœur pour notre génie

un monde frugal




les valeurs représentatives des mots 


apparaissent 

en leur indépendance...


des matériaux qui ne s’articulent pas 

sur la pensée...


les liens 

ne peuvent se ramener à ceux 

du discours


essayer de retrouver 

le texte primitif 































le coronavirus 
en tant que pandémie est bien 
à tous égards 

un produit de la mondialisation 

il en précise 
les traits et les tendances

il est 

un libre-échangiste actif 
pugnace et efficace


































il prend part au processus par lequel une culture se défait tandis que s'affirme ce qui est moins une culture qu'une mécanique de forces inextricablement techniques économiques dominatrices et le cas échéant physiologiques ou physiques  pensons au pétrole à l'atome


aujourd'hui 
toute parole qu'elle soit 

technoscientifique 
politique 
philosophique ou morale  
montre sa faiblesse 

il n' y a 

pas de savoir assuré

pas de programme d'action ou de pensée disponible



nous devons 
réapprendre à respirer et à vivre
tout simplement
 
ce qui est 

beaucoup et difficile et long 

les enfants en font l'expérience

ils ne savent pas parler 

les infantes 


ils ne savent pas 

moduler leur souffle sur la parole

mais ils ne demandent qu'à apprendre 

et ils apprennent 

et ils parlent 


soyons des enfants 

recréons 

un langage 

ayons ce courage


















le vaisseau 

filait sans secousse et sans risque 

et l'épervier

le plus rapide des oiseaux 

ne l'aurait pas suivi


il courait

il volait

fendant le flot des mers

emportant ce héros aux divines pensées

dont l'âme avait connu 

autrefois 

tant d'angoisses























le fait que 

l'angoisse saisit 
la conscience morale 
est là pour confirmer phénoménalement que
en entendant l'appel

la réalité humaine 
est mis en face de l'étrangeté 
de soi-même


le 
parti 
d'y voir clair 
en conscience aboutit à affronter 
l'angoisse



et si la question du  monde  est posée

à quel monde pensons-nous 

en la posant 


?


le commentaire s'arrête devant 

l'escarpement  


il se donne 







la poésie 

ce langage qui ne dit rien et ne se tait 

jamais



la tâche impossible 

toujours renouvelée

la naissance


















Edouard Manet

les Nymphes sont des divinités de la nature


ce sont de belles jeunes filles 
sens premier du mot numphè en grec
qui vivent 
dans 

les eaux 
les forêts et les montagnes































ainsi 
les Grecs 
distinguaient-ils 

les dryades 
nymphes des arbres 

les naïades 
nymphes des sources et des cours d'eau

les néréides 
nymphes de la mer

les oréades 
nymphes des montagnes et des grottes


ces divinités sont généralement 
bienfaisantes
protectrices de la jeunesse
surtout des jeunes filles et des fiancées


elles 
peuvent être les suivantes 
d'

une grande divinité 
comme 

Artémis
la déesse de la chasse
 
ou d'

une nymphe 
d'

un rang plus élevé
comme 
Calypso


elles 

habitent 

dans des grottes 


où 

elles passent leur vie 

à 


filer et chanter



















l'être est ensemble

et il n'est pas 

un ensemble


il y a 

une forme 
d’indépendance qui s’acquiert 
avec la jouissance

qui implique du courage
de savoir dire à l’autre ce que nous désirons 
sans avoir peur de ne pas se conformer 
aux normes






dans les collines 

tout devient sinueux

serpentin


tout dévale

les arbres et les toits 

déboulent les uns sur les autres 


mais 

cette disposition générale 

n’est pas changée


les maisons 

ne sont pas plantées dans les collines : 

elles tiennent à peine 

sur la pente


le langage existe


au-dessous 

des identités et des différences 

il y a le fond 


des continuités 

des ressemblances

des répétitions 

des entrecroisements naturels


la ressemblance

constitue toujours le bord extérieur 






















Jean-Luc Nancy

l’amour et la vérité touchent en repoussant

ils font reculer 
celle ou celui qu’ils atteignent

car leur atteinte révèle 
dans la touche même
qu’ils sont hors 
de portée 

c’est d’être inatteignable qu’ils nous touchent 
et qu’ils nous poignent 


































ce qu’ils approchent de nous
c’est leur éloignement

ils nous le font sentir
et ce sentiment est leur sens même

c’est le sens de la touche 
qui commande de ne pas toucher 

il est temps
en effet de le préciser 

Noli me tangere 

ne dit pas simplement 

ne me touche pas

mais plus littéralement 

ne veuille pas me toucher

le verbe nolo est le négatif de volo 

il signifie 

ne pas vouloir

en cela aussi la traduction latine déplace le grec mè mou haptou 
dont la transposition littérale eût été non me tange

Noli

ne le veuille pas n’y pense pas

non seulement ne le fais pas mais même si tu le fais 

et peut-être Marie-Madeleine le fait-elle, peut-être sa main s’est-elle déjà posée sur la main de celui qu’elle aime ou sur son vêtement ou sur la peau de son corps nu

oublie-le aussitôt


tu ne tiens rien
tu ne peux rien tenir 

et voilà 
ce qu’il te faut aimer et savoir 

voilà 
ce qu’il en est d’
un savoir d’amour 

aime 
ce qui t’échappe 

aime 
celui qui s’en va

aime 
qu’il s’en aille