mardi, mars 09, 2021





en physique 
et en astronomie


le rayon de Schwarzschild 

est 
le rayon de l'horizon 
d'

un trou noir de Schwarzschild

lequel est 
































un trou noir 
dont la charge électrique 
et le moment cinétique sont nuls

cela signifie qu'en dessous de ce rayon tous les photons circulant à la vitesse de la lumière ont en oubliant qu'on est dans un cadre relativiste des trajectoires elliptiques et ne peuvent s'échapper

par 
extension
c'est 

une longueur 

intervenant dans la description 
relativiste du champ gravitationnel 
créé par 

une distribution 
de masse à symétrie sphérique


il peut être défini en première approximation comme le rayon d'une sphère à partir de laquelle la masse de l'objet est tellement compacte que la vitesse de libération est égale à la vitesse de la lumière dans le vide de sorte que la lumière elle-même ne peut s'en échapper



















légende


heureux

celui dont la façon de procéder

rencontre

la qualité des temps


cette fois

l'appel a été très net


à vous de juger 






















never explain  never complain

comprendre 

n'expliquez jamais

ne vous plaignez jamais



tout ce qu’on a pensé d’intelligent

on l’a déjà pensé 


ce qui nous reste à faire

c’est de le penser de nouveau






















elle emmène

mon corps jusqu’à très loin



sur la toile

faut-il être partout 


quel type de lignes  faut-il privilégier 

quelle présence régulière 

quels buts 



les fréquentations 
de mares de rivières et d’étangs 
font remonter à la surface 

un paysage d’enfance 



voici 

un rassemblement

c’est 
trempé
truffé couturé 
de re-co-pillages 

travail à façon 
de reconnaître quelques dettes 
et les 

grands alliés substantiels 

















il 
avait créé 

de toutes pièces 
le personnage du lièvre
comme incarnation de tout 
ce que représentait la littérature 
d’après-guerre 

un personnage 
kafkaïen ubiquiste 
cantonné en permanence à 

une chambre 
d’écriture/ lecture 

une espèce 
de chambre d’écho
disait-il























oui c’était lui 

et 

un petit comité 

d’écrivains 
triés sur le volet qui avaient 
rédigé 

L’entretien infini L’attente l’oubli 

ou 

La folie du jour




il avait 

un gecko
sur le revers de costume 

il trempait 
de temps en temps 
le bout de ses doigts dans 

un bocal d’eau verte




petit reptile saurien 

vivant dans les régions chaudes 

à la tête massive et aux doigts garnis de 

lamelles adhésives

tarente


le nombre des doigts et leur mobilité 

varient plus dans les reptiles 

que dans toutes les autres classes

 

les lézards ordinaires 

en ont généralement cinq de diverses longueurs   

d'autres comme le gecko 

les ont revêtus en dessous 

d'écailles tuilées 






















note rapide sur une image


la fin
était toujours 
en même temps 

un début
































il 
n’y avait 
pas de droites 

il 
n’y avait 
que des cercles


il 
ne peignit plus 
dès lors que des cercles





c’est étonnant 

comme 

un mouvement de paupières 

efface 

le monde entier





les pensées sont comme les nuages

elles viennent à moi

mais ne m' appartiennent pas 


toute pensée vient de l'extérieur 


ce sont des nuages qui m'environnent 


à chaque fois que je pense

je ne suis pas en moi

à l'intérieur

même quand je pense au monde intérieur

à mon âme

à mon moi

je ne suis pas en moi

!


































 

mouvement & immobilité 


nullement possible

sans conteste possible 

or changement est mouvement


à quoi 
d'autre l'assimiler

?

c'est mouvement


il en a bien l'air

il en a toutes les chances






















comment l'aurait-il

?

c'est impossible en effet


l'un qui n'est point

ne saurait avoir rotation en ce en quoi 

il n'est point



l'un n'a pas davantage 

d'altération par rapport à soi


*


une structure plissée 

résultant de la montée 

de roches au travers de formations 

plus denses


le pli 
peut devenir 

un pli-faille
















 

C’est mon vocabulaire qui m’a fait ça 

Telle 
est la dernière phrase 
que 

Jack Spicer 

sur son lit de mort  aurait dite à Robin Blaser 
son compagnon de route

































C’est mon vocabulaire qui m’a fait ça  

ou 
en fonction 
de l’intonation 

Mon vocabulaire m’a fait ça à moi 




















cette phrase qui résonne comme une épitaphe illustre à elle seule l’univers de Jack Spicer 

Ce que le poète entend par là par  faire  n’est nullement de l’ordre de la métaphore ni une façon plus ou moins adroite de traduire originalement la classique idée de l’opérativité du langage

Il ne s’agit pas de lire dans chacun des termes de cette phrase autre chose que ce qu’ils évoquent et à quoi ils seraient censés renvoyer

Il ne s’agit pas non plus d’y déceler une autre formulation  profane d’un logos créateur par lequel le réel s’instancierait

Quand Spicer dit que le vocabulaire  fait  quelque chose c’est bien  tout simplement  qu’il  fait  quelque chose

Qu’il fabrique

Que le langage dispose bien d’une existence propre et qu’il a un réel pouvoir sur les gens

Il n’est pas  parlé par des gens  ni même n’émane d’eux

Le langage est un monde à part autonome

Pour Spicer  le poète n’est alors qu’une forme de réceptacle/émetteur à travers lequel une parole parle 

Le poète est une radio

À l’exact opposé de l’idée d’une poésie surgissant de l’intérieur la poésie selon Spicer vient de dehors

 Et cela encore une fois  n’est nullement à entendre de façon métaphorique ou imagée 


Je ne crois pas 

que cela a quelque chose à voir avec 

ce qui est dans mon cerveau


Je crois 

qu’il y a quelque chose DEHORS

Je crois réellement à cela


Ou encore 


Je crois que les poèmes 
sont diffusés vraiment comme des messages 
qui passent à la radio et que le poète
est une radio

Je ne crois pas du tout que les poèmes 
viennent de l’intérieur 

En tout cas pas les bons

Vous obtenez toutes sortes de parasites de la radio ceux des mauvais transistors et ainsi de suite mais je pense fondamentalement que les poèmes viennent de l’Extérieur

Je ne sais d’où et je n’en ai pas de notion théologique ou d’autre sorte 

La chose que j’utilisais avant était les martiens verts mais  visiblement  ce ne sont pas les martiens 

Mais je pense que les poèmes proviennent quand ils sont bons de l’Extérieur  et je pense qu’ils donnent des messages aux poètes  aux autres poètes  mais je ne suis sûr de rien excepté que je sais que à mon avis  un poème n’est pas quelque chose qui vient de moi sauf si c’est un mauvais poème et j’en ai beaucoup


V // P