lundi, mars 01, 2021


un talisman

un genre de mollusque

avec de fines coquilles fragiles



une première observation

 

une traînée de blancheur lucide


un truc

un stratagème

pour fermer l'œil























un coup de cœur 

un tumulus

un nœud de friction

une masse de ...


un hymne


un cormoran

un nuage cirrus

une marque d'encre sur papier




















 

PhS/MD

à Marc Devade 

le Martray Ile de Ré 20 avril 1981





















Cher Ami


j’ai beaucoup repensé à vos tableaux 

à vos  portes  de lumière 

et d’ombre 


je me réveille 

le matin ou l’après-midi 

dans votre tableau l’Est est rouge 

qui ne m’a jamais ennuyé 

une seconde 





















code ASCII 

00 

NULL


en aurignacien supérieur 

class

name

=  

paleolithic Cooperation 




















agents Hu

man  carinate grattoir nez-os

rabot  

HashCode  

AEABAAAQAEAAAAA

BAAAEFBAAQAAAA

AIQIAAgkEEgAgA 

Hash

code   Agon Hack's

vesthon

flocons lamellaires

periboli  xsd  choice maxOccurs

unbounded

fosses

dans la pierre de poix

son hypsous est en partie aphyrique

en partie quaero à la première personne

pkg ts dyn  pkg

ajoute 

une analyse des séries temporelles 

basée sur la théorie des systèmes dynamiques 

pléromes

alors la tolérance 

NULL de capitellum

est identifiée à tort comme du 

noir

du silex noir

du jais ou du laitier vitreux





















seulement debout 

noirci

tombé ouvert 


quatre murs sur le vrai refuge 

l'envers est inutile


ruines éparses 

même gris que 

le vrai refuge de sable gris cendré 

 




















quatre avions 

carrés

tous blancs et blancs

tous partis de l'esprit


jamais 

l'air gris n'a 

été intemporel


aucun 

son ne fut la lumière 

qui passait 


pas de son 

pas de remue ciel gris cendré 


miroir de la terre 

miroir du ciel


jamais 


cette immuabilité rêve 

l' heure qui passe


elle maudira à nouveau Dieu 

comme dans 

les jours bénis face au ciel ouvert 


le déluge qui passe  


le petit corps gris visage 

présente des fissures 


des avions 

des yeux blancs et calmes


disparu depuis longtemps de l'esprit


la lumière figée 

l'air gris intemporel 

aucun son


un blanc pur qui a disparu de l'esprit


petit corps gris cendré verrouillé cœur rigide 

battant face à l'infini 



jours 

bénis du bleu 

le nuage qui passe  


quatre 

véritables refuges carrés 

quatre murs 

à l'envers sans bruit


ciel gris 

pas de nuage 

pas de son

pas de remue terre 


sable gris cendré


petit corps 

même gris que le ciel terrestre 


gris cendré de tous côtés 

ciel de terre comme un de tous côtés 

infini


elle va remuer dans le sable  

il y aura des remous dans le ciel 

l'air du sable 


jamais mais en rêve 


le rêve heureux qu'une seule fois à servir 


petit corps 

petit bloc cœur battant 

gris cendré uniquement debout


terre ciel comme un tout 

les côtés infini 

petit corps seulement debout


dans le sable

un pas dans l'infini


*



un cheval 
au-dessus pour mon amour

un cheval
comme un poème pour ma maison

un cheval de la lune
pour faire le tour de mes étoiles



nous 
ne faisons qu’apparaître 
dans 

un monde
 
soumis comme nous au pouvoir 
du temps


la sensation de tomber


la vie est un voyage 

si je dois choisir

je choisis le verbe être


viser l’éveil





















au commencement 
du moins 
un des commencements
le village

les Santâlîs 

peuple indigène 
vivant dans la forêt de l’état de Bihar
en Inde 
ont 

une chanson 
qui dit ceci en tout et pour tout 

dans les arbres les oiseaux chantent

dans le village les filles chantent





















image 
d’

une tranquillité sans ombres
humanité et nature en harmonie cosmique

les filles chantent et les oiseaux chantent
plus même  

ils chantent 
en répons les uns aux autres


Eliot Weinberger 

La ville 

Blocs épars

traduction en français

Auxeméry























 

rythmes
cadence inclinée
déclinaison
décadence
chute et retour

car depuis que la blanche créature n'est plus
étrangement et singulièrement
j'ai aimé
tout ce qui 
se résumait en ce mot
chute

ainsi
dans l'année

































ma saison favorite
ce sont les derniers jours alanguis
de l'été
qui précèdent immédiatement
l'automne et
dans la journée
l'heure où je me promène
est quand le soleil se repose
avant de s'évanouir 
avec des rayons de cuivre jaune
sur les murs gris et 
de cuivre rouge sur les carreaux ...


la littérature
toute seule
dans son exquise crise
frisonne et bat de l'aile
traverse en tremblant
le grand dépouillement d'
un hiver...

crise de vers
crise de nerfs  
bise d'hiver
brise d'hiver
bris de verre
bris de mystère...


***


tant d’années
et vraiment si maigre savoir
cœur si défaillant 

?

pas la plus fruste obole dont payer
le passeur s’il approche 

?

j’ai fait 
provision d’herbe et d’eau rapide

je me suis gardé léger
pour que 

la barque enfonce moins
















































la sprezzatura 

c’était l’un des enjeux
un enjeu tenu secret du combat de 

Pierre-Guillaume de Roux 


Cristina Campo la définit ainsi 


avant toute chose la sprezzatura est en fait une façon alerte et aimable de ne pas entrer dans la bassesse d’autrui  c’est une acceptation impassible … des situations auxquelles on ne peut rien changer et dont la sprezzatura décide paisiblement    qu’elles n’existent pas  

ce qui est une manière indéfinissable de les modifier 

toutefois on ne saurait la transmettre ni la conserver durablement si elle ne se fonde pas  comme une entrée en religion sur un détachement presque complet des biens de ce monde une constante disposition à y renoncer quand on en possède une indifférence évidente à l’égard de la mort un profond respect pour ce qui est plus haut que soi et pour les formes impalpables ardentes ineffablement précieuses qui en sont ici-bas l’emblème 

à commencer par la beauté  intérieure avant d’ être visible la noblesse d’âme qui en est la racine et l’humeur joyeuse
















 

01032021 = 9


les mêmes objets paraissent brisés ou droits 
selon

qu'on les regarde dans l'eau ou hors 
de l'eau

concaves ou convexes 
suivant

une autre illusion visuelle
produite par les
couleurs

il est évident que cela jette le trouble dans
mon âme

!




























H
à l'intérieur de sa cape se dévoile
un ciel étoilé































quand les oies se déplacent 

dans l'air 


l'air se condense à l'intérieur 

de leur poitrine


c'est pourquoi 

elles volent


c'est pourquoi 

je suis au sol





















parfois 
fatigué l’on voit double

on entend ce qui nous entoure 
de manière dédoublée 


le son de son écho 

quelque chose en elle 

reste enchaîné à la langue

libéré uniquement par le son du présent



avez-vous 

remarqué la conspiration 

du brouillard 


y a-t-il

une méthode

dans votre respiration


il est temps 
de faire pousser ses ailes 
et de partir pour 
l'évidence


retrouver le temps et le prendre

tout est 

une introduction maintenant

les notes et les signes de compréhension


toute 
chose 
alentour 
soudain 
boite 


mais nous ne pouvons pas rester là

il est difficile d'entamer 

une conversation 

avec

un ouvre-boîte


temps de se remettre en vol


l'avion est structuré comme un langage


nous sommes 
les signifiants flottants 
volant à travers 

un corps 
de conventions volatiles 
et non enroulées
en boucle



















racines / silence / lumière / noir 

oubli / mouvement / pouls / vague 


des barques se balancent contre la langue


il y a 
ce qui est écrit 
et ce qui ne le sera jamais

il y a 
ce qui est pensé

il y a aussi 
ce qui est négligé


traces 





















un pas essentiel 

un mouvement de dévotion

 

le fouillis dévoué de la langue


épiphanies fugaces.... 

merveilleux nuages ...


la mémoire...

une corde 
de bois d’allumage 

un chantier 
d’inquiétudes et de certitudes éphémères

 

parions que l’amour 
l’emportera sur la tâche à accomplir


 


ne me demande jamais

qui je suis


je n’en sortirais pas vivant


indice des feux 


les 
incertitudes 
d’

un avenir 
où tout est encore à jouer


 


il faut prendre soin 

mon homme

prendre soin de tout

en particulier de ce qui est en train 

de disparaître



je vois tout et je ne vois rien du tout


comme en physique
où la matière ne peut exister sans interaction


la vie peut-elle exister

sans perturbation

sans agitation et sans malaise

?


la science 
parle de théorie des perturbations 
dans laquelle
par exemple
lorsque deux fermions
s'engagent en interaction avec des bosons

cet échange 
aura altéré les deux fermions


particule
fondamentale 
électron nucléon 
ou atome dont le nombre 
de spin est demi-entier ou nul


et le Bouddha a dit 

ça change