lundi, juin 15, 2020


les calculs de côté

l'inévitable descente du ciel

et la visite des souvenirs 

et la séance des rythmes occupent 

la demeure 

la tête 

et le monde de l'esprit



ce 
qui est 
bien dit se dit 
en peu







un livre devrait être

un pur produit de courage

rien d'autre





*


la poésie fait peur aux philosophes

alors

il y a quelque chose

à 
interroger 


qu'est-ce qui fait peur ?

pour en revenir au mot

d'énigme



plus
je lis W
plus

je me demande ce que
j'y comprends

finalement ce qui m’intéresse c'est ce mystère 
de la littéralité

j'
ouvre 
le Tractatus 

je vois

LE MONDE EST TOUT CE QUI ARRIVE

je suis content

ça va 
avec ce que

je pense 

de l'accident par exemple

de la possibilité d'écriture

de la lecture 

du 
monde uniquement 
par 

ce fil

ce tranchant qu'est l'accident



l'accident 
est notre seule 
possibilité de lisible

lemondeesttoutcequiarrive



































ce narthex 

au shibalba  tu le tries de peau 

que du sheela na gig 

la panoplie 

de plis 


un sommeil ininterrompu  

se colline pieds nus sur les arêtes 

de brisants cailloux  

s’évade à chaque lecture pour mieux 

se reformer  ailleurs  

dans 

un temps délité 





a
sommet des heures  en songe 
dans 

une langue sorcière 






qui ne confesse jamais 

tout à fait son dur secret qu’aux dieux

des fleurs

une fleur

mais laquelle

quelle fleur courtisane

corolle pileuse

rafflesia mollusque portant de ciel

écoutille

vaisseau trou noir

ortie de mer méduse palais de décongélation

nef de résurrection 

tour d’ivoire

star gate 

rampe d’amerrissage destinée dans 

un monde parallèle 

soucoupe silencieuse
dont la tige s’orienterait 
selon l’axe de la lune et des constellations réunies
surgie de quelque immensité minérale 
à discrétion et deux pistils
chacun 
d’

une tonalité concordante 


un sens 

qui se déroberait  


un vortex

un plexus

un rhizome

un détail 

de  L’Origine du monde  


un aérostat à ventouses 

un diamant



qu’est ton désir sinon 

ta plaie ta plaie 

ta zone 

décentrée d’organe mou hors de dedans 

de ces armées végétales
de ces boucliers de pétales
sombrent de fabuleux bestiaires 
d’âmes mortes
sourd le parfum faisandé 
de capiteuses bourses 
d’abeilles sauvages 
aux pollens florissants

une reine aveugle 



de cire et vagues 
de sperme
bandaisons d’élus et d’élytres
tout verse suc retourne et recommence 
au puits laiteux 
de la pupille moire en reptation 
de nid carrosse 
comme messe matrice entre 
le vide et le plein 
l’amont et l’aval



ce grand plat 

de vulve que tu commences à voir 

qu’il meule 

un œil serrure à la colle sucrée 

floréal pot de Laocoon où l’âme saumûre 



il y a 

moult façons ou deux de lire les énigmes 

de la beauté passante

la première est de les recevoir

la seconde de tenter de les déchiffrer

d’en disséquer la moelle 












































L'antispécisme 

est 

un courant 
de pensée philosophique 
et moral 

formalisé dans les années 1970 par des philosophes 
anglo-saxons qui 
défendent 

un renouveau de l'animalisme  
et considèrent que l'espèce à laquelle appartient 

un animal 

n'est pas 

un critère pertinent 

pour décider de la manière 
dont on doit le traiter et de la considération 
morale qu'on doit lui 
accorder






concept défini sur le modèle du racisme et du sexisme repris et précisé une quinzaine d'années plus tard par la revue française Cahiers antispécistes

plaçant l'espèce humaine 
au-dessus de toutes les autres et accordant 

une considération morale 
plus grande à certaines espèces animales 

notamment le chat
le chien le cheval et d'autres animaux de compagnie

qu'à d'autres 

les animaux sauvages les animaux d'élevage


je soutiens 
qu'il ne peut y avoir aucune raison 

hormis le désir égoïste 
de préserver les privilèges du groupe exploiteur 

de refuser d'étendre le principe 
fondamental d'égalité de considération des intérêts 
aux membres des 
autres espèces



certaines religions ou cultures majeures paraissent se rapprocher 
de l'antispécisme

la croyance en la réincarnation 
dans l'hindouisme 

qui est plus 

une culture 
avec des courants religieux en son sein
liés au shivaïsme au vishnouisme
shaktisme, etc.

le jaïnisme
le bouddhisme et le sikhisme 
amène à proscrire la consommation des animaux 
et à éviter autant que possible de les tuer
de les faire souffrir

la notion d'être sensible
quelle que soit l'espèce à laquelle il appartient
est centrale dans l'hindouisme
le bouddhisme et 
le jaïnisme 

C'est parce que tous les animaux sont dotés de cette âme commune  principe vital commun à tout être vivant même  vouloir-vivre  selon le philosophe Arthur Schopenhauer qu'il convient de ne pas les blesser les tuer 

voir à hindouisme et non-violence

tous les textes sacrés  qu'ils soient hindous  bouddhistes  sikhs ou jaïns  enseignent le respect envers toutes les créatures vivantes notion de l'ahimsa comme valeur suprême  norme sociale politique  et idéal le plus élevé 

dans l'hindouisme  le jaïnisme et de manière générale dans les religions et philosophies indiennes bouddhisme ayyavazhi la séparation entre humanité et animalité n'est pas en conséquence 

une séparation 
de nature 
mais 

une différence de degré 

selon l'hindouisme  les animaux possèdent le sourire le rire les pleurs  etc. comme le montre ce chant du poète vishnouite Toukaram 


Je ne pouvais plus mentir 
donc 

j'ai commencé à appeler 
mon chien 

Dieu  

d'abord il m'a regardé 
embarrassé ! 

alors 
il a commencé à sourire 

alors 
il a même dansé ! 

Je l'ai gardé auprès de moi 

maintenant 
il ne mord même plus ! 

Je me demande si ceci pourrait marcher 
sur les gens

psaumes du pèlerin


en parallèle 
avec l'antispécisme  le terme  animal  au singulier
est rejeté dans sa généralité parce 
qu'il est 

une simplification conceptuelle 

 vue comme 

un premier geste 
de  répression violente  
à l'égard des animaux de la part des hommes  
et qui consiste à faire 

une césure totale 
entre l'humanité et l'animalité  et 

un regroupement 

tout aussi injustifié entre des animaux qui demeurent des vivants radicalement différents les uns des autres d'

une espèce à une autre

chaque fois que  on  dit  L'Animal  chaque fois que le philosophe ou n'importe qui dit au singulier et sans plus  L'Animal  en prétendant désigner ainsi tout vivant qui ne serait pas l'homme   eh bien chaque fois le sujet de cette phrase  ce  on  ce  je  dit 

une bêtise

il avoue 
sans avouer 
il déclare comme 

un mal 

se déclare à travers 

un symptôme 

il donne à diagnostiquer 

un 
je dis 
une bêtise 

et ce 
je dis 
une bêtise 

devrait confirmer non seulement l'animalité qu'il dénie mais sa participation engagée continuée organisée à 

une véritable guerre des espèces



il ne s'agit pas seulement de demander si on a le droit de refuser tel ou tel pouvoir à l'animal 

parole raison 

expérience de la mort 

deuil culture institution technique vêtement  

mensonge  feinte de la feinte  effacement de la trace  

don  rire  pleur  respect ...

la liste est nécessairement indéfinie et la plus puissante tradition philosophique dans laquelle nous vivons a refusé tout cela à l'animal 

il s'agit aussi de se demander si ce qui s'appelle l'homme a le droit d'attribuer en toute rigueur à l'homme  de s'attribuer  donc  ce qu'il refuse à l'animal  et s'il en a jamais le concept pur rigoureux indivisible en tant que tel




































prescience et divination

imprudente inscription

souvenir consigné

du bruissement des feuilles

du murmure de la pluie


un agitateur saisit la parole  

le poète est saisit par la parole

quelque système de convention qu'il choisisse 

non pas s'exprimer 

propos absolument dénué d'intérêt 

mais exprimer






faire 

que les mots soient à nouveau le véhicule 

du sens

que l'esprit consente selon son gré

sur le quel on n'a pas  prise

pouvant seulement lui offrir prise

à travers de son signe l'espace augural 

de la page

ainsi éclairée




des torrents jaillissants

floraison après floraison

et le fruit et la feuille

le lierre avec la chevelure

la jouissance avec la douleur

la mémoire tombée

la force impuissante

pour un jour une nuit un lendemain





et la beauté et la durée des jours

et dans le verbe le trépas

la folie avec le désespoir

le souffle aux lèvres de la vie


le poème est le vrai lieu

de l'impersonnel 

qui fonctionne automatiquement

en toute liberté

confondant par son inspiration 

l'écriture personnelle

et dans sa grâce abolissant 

le malaise grammatical 







































une sphère armillaire 

un instrument 

anciennement employé en astronomie 
pour modéliser 

la sphère céleste










elle était utilisée pour montrer le mouvement apparent des étoiles  du Soleil et de l’écliptique autour de la Terre 

le système de référence est alors le système géocentrique dit aussi  système de Ptolémée 

autrement dit il s’agit d'un modèle dans lequel on considère la Terre comme le centre de l’Univers.

l’épithète armillaire provient du latin armilla qui signifie cercle ou bracelet. 

en effet elle est constituée d'un ensemble de cercles métalliques ou armilles représentant la géométrie des éléments descriptifs de la sphère céleste














































Figurine dite de la  Dame aux fauves 

Çatal Höyük 

ou Çatalhöyük anciennement Çatal Hüyük est 

un site archéologique de Turquie

situé en Anatolie centrale, dans la plaine de Konya  sur les bords de la rivière Çarşamba, c'est l'un des plus grands sites du Néolithique du Proche-Orient  Fondé à la fin du VIIIe millénaire av. J.-C. il atteint son extension maximale entre le milieu du VIIe et le début du VIe millénaire av. J.-C. et couvre une superficie d'environ 13 ha sa population est alors estimée à plusieurs milliers de personnes