lundi, juin 15, 2020


L'antispécisme 

est 

un courant 
de pensée philosophique 
et moral 

formalisé dans les années 1970 par des philosophes 
anglo-saxons qui 
défendent 

un renouveau de l'animalisme  
et considèrent que l'espèce à laquelle appartient 

un animal 

n'est pas 

un critère pertinent 

pour décider de la manière 
dont on doit le traiter et de la considération 
morale qu'on doit lui 
accorder






concept défini sur le modèle du racisme et du sexisme repris et précisé une quinzaine d'années plus tard par la revue française Cahiers antispécistes

plaçant l'espèce humaine 
au-dessus de toutes les autres et accordant 

une considération morale 
plus grande à certaines espèces animales 

notamment le chat
le chien le cheval et d'autres animaux de compagnie

qu'à d'autres 

les animaux sauvages les animaux d'élevage


je soutiens 
qu'il ne peut y avoir aucune raison 

hormis le désir égoïste 
de préserver les privilèges du groupe exploiteur 

de refuser d'étendre le principe 
fondamental d'égalité de considération des intérêts 
aux membres des 
autres espèces



certaines religions ou cultures majeures paraissent se rapprocher 
de l'antispécisme

la croyance en la réincarnation 
dans l'hindouisme 

qui est plus 

une culture 
avec des courants religieux en son sein
liés au shivaïsme au vishnouisme
shaktisme, etc.

le jaïnisme
le bouddhisme et le sikhisme 
amène à proscrire la consommation des animaux 
et à éviter autant que possible de les tuer
de les faire souffrir

la notion d'être sensible
quelle que soit l'espèce à laquelle il appartient
est centrale dans l'hindouisme
le bouddhisme et 
le jaïnisme 

C'est parce que tous les animaux sont dotés de cette âme commune  principe vital commun à tout être vivant même  vouloir-vivre  selon le philosophe Arthur Schopenhauer qu'il convient de ne pas les blesser les tuer 

voir à hindouisme et non-violence

tous les textes sacrés  qu'ils soient hindous  bouddhistes  sikhs ou jaïns  enseignent le respect envers toutes les créatures vivantes notion de l'ahimsa comme valeur suprême  norme sociale politique  et idéal le plus élevé 

dans l'hindouisme  le jaïnisme et de manière générale dans les religions et philosophies indiennes bouddhisme ayyavazhi la séparation entre humanité et animalité n'est pas en conséquence 

une séparation 
de nature 
mais 

une différence de degré 

selon l'hindouisme  les animaux possèdent le sourire le rire les pleurs  etc. comme le montre ce chant du poète vishnouite Toukaram 


Je ne pouvais plus mentir 
donc 

j'ai commencé à appeler 
mon chien 

Dieu  

d'abord il m'a regardé 
embarrassé ! 

alors 
il a commencé à sourire 

alors 
il a même dansé ! 

Je l'ai gardé auprès de moi 

maintenant 
il ne mord même plus ! 

Je me demande si ceci pourrait marcher 
sur les gens

psaumes du pèlerin


en parallèle 
avec l'antispécisme  le terme  animal  au singulier
est rejeté dans sa généralité parce 
qu'il est 

une simplification conceptuelle 

 vue comme 

un premier geste 
de  répression violente  
à l'égard des animaux de la part des hommes  
et qui consiste à faire 

une césure totale 
entre l'humanité et l'animalité  et 

un regroupement 

tout aussi injustifié entre des animaux qui demeurent des vivants radicalement différents les uns des autres d'

une espèce à une autre

chaque fois que  on  dit  L'Animal  chaque fois que le philosophe ou n'importe qui dit au singulier et sans plus  L'Animal  en prétendant désigner ainsi tout vivant qui ne serait pas l'homme   eh bien chaque fois le sujet de cette phrase  ce  on  ce  je  dit 

une bêtise

il avoue 
sans avouer 
il déclare comme 

un mal 

se déclare à travers 

un symptôme 

il donne à diagnostiquer 

un 
je dis 
une bêtise 

et ce 
je dis 
une bêtise 

devrait confirmer non seulement l'animalité qu'il dénie mais sa participation engagée continuée organisée à 

une véritable guerre des espèces



il ne s'agit pas seulement de demander si on a le droit de refuser tel ou tel pouvoir à l'animal 

parole raison 

expérience de la mort 

deuil culture institution technique vêtement  

mensonge  feinte de la feinte  effacement de la trace  

don  rire  pleur  respect ...

la liste est nécessairement indéfinie et la plus puissante tradition philosophique dans laquelle nous vivons a refusé tout cela à l'animal 

il s'agit aussi de se demander si ce qui s'appelle l'homme a le droit d'attribuer en toute rigueur à l'homme  de s'attribuer  donc  ce qu'il refuse à l'animal  et s'il en a jamais le concept pur rigoureux indivisible en tant que tel


































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