ce narthex
au shibalba tu le tries de peau
que du sheela na gig
la panoplie
de plis
un sommeil ininterrompu
se colline pieds nus sur les arêtes
de brisants cailloux
s’évade à chaque lecture pour mieux
se reformer ailleurs
dans
un temps délité
au
sommet des heures en songe
dans
une langue sorcière
qui ne confesse jamais
tout à fait son dur secret qu’aux dieux
des fleurs
une fleur
mais laquelle
quelle fleur courtisane
corolle pileuse
rafflesia mollusque portant de ciel
écoutille
vaisseau trou noir
ortie de mer méduse palais de décongélation
nef de résurrection
tour d’ivoire
star gate
rampe d’amerrissage destinée dans
un monde parallèle
soucoupe silencieuse
dont la tige s’orienterait
selon l’axe de la lune et des constellations réunies
surgie de quelque immensité minérale
à discrétion et deux pistils
chacun
d’
une tonalité concordante
un sens
qui se déroberait
un vortex
un plexus
un rhizome
un détail
de L’Origine du monde
un aérostat à ventouses
un diamant
qu’est ton désir sinon
ta plaie ta plaie
ta zone
décentrée d’organe mou hors de dedans
de ces armées végétales
de ces boucliers de pétales
sombrent de fabuleux bestiaires
d’âmes mortes
sourd le parfum faisandé
de capiteuses bourses
d’abeilles sauvages
aux pollens florissants
une reine aveugle
de cire et vagues
de sperme
bandaisons d’élus et d’élytres
tout verse suc retourne et recommence
au puits laiteux
de la pupille moire en reptation
de nid carrosse
comme messe matrice entre
le vide et le plein
l’amont et l’aval
ce grand plat
de vulve que tu commences à voir
qu’il meule
un œil serrure à la colle sucrée
floréal pot de Laocoon où l’âme saumûre
il y a
moult façons ou deux de lire les énigmes
de la beauté passante
la première est de les recevoir
la seconde de tenter de les déchiffrer
d’en disséquer la moelle
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