dimanche, avril 12, 2020





Le hussard sur le toit 

avec son allure de comptine  ce titre intrigue 

Pourquoi sur le toit 


Qu'a-t-il fallu pour l'amener là 









Rien moins qu'une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais.

Le Hussard est d'abord un roman d'aventures : Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d'une mission mystérieuse. 

Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. 

Mais le choléra sévit : les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d'avoir empoisonné les fontaines ! 

Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque ! 

Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. 

Une nuit, au cours d'une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. 

Tous deux feront route ensemble, connaîtront l'amour et le renoncement.






































Un mal qui répand la terreur,

Mal que le Ciel en sa fureur

Inventa pour punir les crimes de la terre,

La Peste puisqu'il faut l'appeler par son nom

Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,

Faisait aux animaux la guerre.





Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :

On n'en voyait point d'occupés

A chercher le soutien d'une mourante vie ;

Nul mets n'excitait leur envie ;

Ni Loups ni Renards n'épiaient

La douce et l'innocente proie.

Les Tourterelles se fuyaient :

Plus d'amour, partant plus de joie.

Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,

Je crois que le Ciel a permis

Pour nos péchés cette infortune ;

Que le plus coupable de nous

Se sacrifie aux traits du céleste courroux,

Peut-être il obtiendra la guérison commune.

L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents

On fait de pareils dévouements :

Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence

L'état de notre conscience.

Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons

J'ai dévoré force moutons.

Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :

Même il m'est arrivé quelquefois de manger

Le Berger.

Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense

Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :

Car on doit souhaiter selon toute justice

Que le plus coupable périsse.

- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;

Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;

Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,

Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur

En les croquant beaucoup d'honneur.

Et quant au Berger l'on peut dire

Qu'il était digne de tous maux,

Etant de ces gens-là qui sur les animaux

Se font un chimérique empire.

Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.

On n'osa trop approfondir

Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,

Les moins pardonnables offenses.

Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,

Au dire de chacun, étaient de petits saints.

L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance

Qu'en un pré de Moines passant,

La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense

Quelque diable aussi me poussant,

Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.

Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.

A ces mots on cria haro sur le baudet.

Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue

Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,

Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.

Sa peccadille fut jugée un cas pendable.

Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !

Rien que la mort n'était capable

D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.

Selon que vous serez puissant ou misérable,

Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.






























la lèpre 

avait attaqué sa poitrine 

en laissant d’abord le visage intact



























comme 

il 
craignait de l’effrayer 

et
comme 
on dit aujourd’
hui de la surcontaminer

ils 
se parlaient à travers 

une 
haie 
de houblon

comme 
des amoureux de théâtre 





J’avais 
ménagé de chaque 
côté 

un petit sentier

le 
long 
duquel nous 
pouvions nous 
promener et converser
ensemble sans nous voir 
et sans trop nous approcher






































Ainsi que l’avenir  l’éloignement fait naître en moi le sentiment de l’espérance   mon cœur opprimé croit qu’il existe peut-être une terre bien éloignée où  à une époque de l’avenir  je pourrai goûter enfin ce bonheur pour lequel je soupire et qu’un ­instinct secret me présente sans cesse comme possible















































la création toute entière est fondée sur

la dualité

et cette dualité n'est pas seulement

une distinction numérique 

mais 

une opposition

ou au moins

un contraste












et 
selon l'expression usitée
maintenant 

une antinomie

tout être est double pour ainsi dire

de sorte que la création est comme

une immense balance 

où tout être a

son contre poids dans le bassin opposé



cette opposition loin d'être toujours hostile

est souvent complémentaire

alors

les deux éléments peuvent

se ramener

à

l’harmonie 


































et que nu understand













deux chronologies pour
un unique moment zéro
elle tente à son corps
une vision plus grande
qui la rend deux
qu’elle divise une

prête à d’auto-straire
devient ce moment

de zéro






le livre 
porte sur l’état de la pensée et des corps 

lorsqu’ils sont sourds à leur 
drame
  
le lieu 
est la chambre 
  
intime et mentale
cette écriture est à la fois le lieu de l’indestructible 
et de l’extrême vulnérabilité





















































elle constate une donnée

la 
langue 
française désigne du même 
mot

pomme







un fruit 
qui pousse sur 
un arbre


au-dessus du sol

pomme en l'air

et



un tubercule

qui pousse dans le sol

pomme de terre






de ce constat elle tire une question

quelles
propriétés communes 
aux deux objets distincts leur permettent 

une 
désignation identique 





elle isole 

la rotondité

elle pourrait y ajouter

la massivité

la maniabilité

etc





selon moi elle a ainsi proposé un début d'analyse du signifié pomme en partant du principe que pomme a le même signifié dans ses deux emplois

en apparence on a affaire à une analyse d'un seul tenant

en réalité elle comporte deux questionnements distincts

d'une part il est question d'une donnée sociale touchant l'emploi du signe pomme

d'autre part on étudie les conditions qui pèsent sur la relation 
chose signifiée / signe


























nuit claire et glacée
marée noire
monde vide
elle 
conceptualise
l'oubli
en larves géantes
il 
éclaircit






une enfance dans le piano

le voilier solaire
une eau froide
un long secret
sur le petit bois
la lune et l'onanisme
un plissement de violon
dans une pièce
passe en esprit
clapotis d'huile 
dans le métal
informations
séparations et ouverture

je 
m'invente 
un piano

mystique
une sainteté
autre chose
que la république
je 
marche nu 
dans
un miroir
infime
courant réel
craquement quantique







































William Beckford

est né 
le 29 septembre 1760 à 
Londres








issu 
de la haute société anglaise

il reçoit 
une solide éducation artistique

il 
aurait joué du piano avec Mozart vers 
1765 

il 
est de même initié au dessin

il 
voyage en Europe avec son précepteur 
et rencontre Voltaire en 
1777

il 
tombe amoureux 
d'

un jeune garçon 

qui lui 
ressemble comme 

un frère

ces mœurs
lui vaudront un exil temporaire

en 
1782

il 
rédige Vathek 
en quelques jours et directement 
en français 

sur le modèle 
des contes de Voltaire Zadig  La Princesse de Babylone... et 
des Mille et une Nuits Vathek est 
un récit mêlé de fantastique
une sorte de roman 
gothique

Beckford 
se marie en 
1783

puis s'exile à nouveau et parcourt 
l'Europe

il 
écrit des parodies des romans de l'époque

William Beckford 
meurt à Bath le 
2 mai 1844




Le lien entre Beckford et Mallarmé semble assez ténu  le nom d' un ancêtre de Mallarmé André François Knapen   syndic des libraires au XVIIIème siècle  figure dans la demande de Privilège du Roy pour l'édition de 1787  

Il semble que Mallarmé ne découvre ce fait qu'en 1871 et décide de faire réimprimer l'ouvrage à 200 exemplaires  agrémenté de sa Préface  

Il devra attendre août 1875 pour commencer son travail à Londres  où il peut étudier l'exemplaire du British Museum datant de 1787




































une scène 

la nuit  la datcha


au loin le sifflement rauque des trains

il fait très froid


Autre scène

le plein été

en coulisses chant des villageoises


Autre scène 

une table 

servie 
pour le thé  samovar biscuits.

au dos des fauteuils placés en désordre
des plaids des 
châles




une sorte d’étourderie ambiante





Autre scène 

un salon modeste
une lumière tamisée par de lourds stores
une quantité de fleurs dans des vases de toutes les dimensions



l’
héroïne 
fait 

une entrée 

précipitée  
les mains aux tempes

puis 
elle s’abat 
sur 

un
fauteuil

sanglots




une scène
une table
une sorte d'étourderie
un salon
une lumière
une quantité de fleurs
une entrée
un fauteuil






























Giotto

Noli me tangere   Ne me touche pas 


dit 
quelqu’

un 

à 

une femme 
qui 
n’en revenait pas qu’il soit 




un 
certain 
jour de Pâques 

dont on parle encore




depuis que nous sommes 

à l’arrêt 

le monde le plus ancien 

remonte




la
vérité 
d’

un 
flamboiement 
transperce nos emplois du 
temps







































On

ignore dans le monde 

celui que je tiens de ma famille 

et celui 

que la religion m’a donné 

le jour de ma naissance


Je suis le Lépreux  

voilà le seul titre 

que j’ai à 

la ­bienveillance des hommes











le 
détail 
des occupations 
d’

un 
solitaire 
tel que moi 
répond celui-ci

ne pourrait être 
que bien monotone pour 

un homme du monde

qui 
trouve 
son bonheur dans 
l’activité de la vie sociale


je fais 
des corbeilles et des nattes  

je travaille 
à me faire des habits  

je prépare 
chaque jour moi-même ma nourriture 

avec 
les provisions 
qu’on m’apporte de l’hôpital

et 
la prière 
remplit les heures 
que le travail me laisse 


































1204
2020

matinée ensoleillée 


l'espace entre le ciel et la terre

ne ressemble-t-il pas à

un soufflet de forge

?



bien que vide intérieurement

il ne s'épuise jamais

plus on le meut

plus il exhale

plus on en parle

plus vite on aboutit à l'impasse

mieux vaut s'insérer en son intérieur




c'est maintenant qu'il faut le voir

maintenant

on dit que les plantes 

se feraient à son passage attentives

et que les eaux sous la terre

aspireraient

à surgir où son bâton

touche le sol




































Le premier voyage 
De l'île baleine au royaume des cavales

Le deuxième voyage 
L'oiseau rokh et la Vallée aux diamants

Le troisième voyage 
Les singes et le monstre noir





Le quatrième voyage 
Dans la caverne des mourants

Le cinquième voyage 
Le vieillard stanique et l'île aux singes

Le sixième voyage 
La rivière aux trésors

Le septième voyage 
La mer du bout du monde








































pour 

les nuits sans sommeil

on peut ainsi prescrire le protocole 

Shéhérazade 








Lire Les Mille et Une Nuit 

dans l’ordre 

et apprendre à dompter l’ennui mortel 

de la répétition

Se laisser distraire par les contes 

qu’ils soient connus ou pas

accepter l’improbable et respecter le futile

Gagner du temps jusqu’à demain au moins

Et ainsi de suite…






Histoire 
du premier vieillard

Histoire 
du deuxième vieillard

Histoire 
du troisième vieillard


Histoire 
du premier calender

Histoire 
du deuxième calender

Histoire 
du troisième calender


Histoire 
du premier frère 
du barbier

Histoire 
du deuxième frère 
du barbier

Histoire 
du troisième frère 
du barbier

Histoire 
du quatrième frère 
du barbier

Histoire 
du cinquième frère 
du barbier

Histoire 
du sixième frère 
du barbier








































0,55

densité 
des oranges déversées sans précaution 
dans 

une 
grande boîte








0,6366

densité 
prises par les oranges dans son carton
en secouant

comparable 
à l'état désordonné compact, analogue à 
l’état liquide




> 0,64

état du verre





0,74

densité 
maximale d’empilement des 
sphères

comparable 
à l'état du cristal