lundi, mars 16, 2020






je sais 

par 
ouï-dire seulement 
quel a été mon jour de naissance 


que j’ai eu 
tels parents et autres choses semblables
dont je n’ai jamais douté





je 
sais 

par 
expérience vague 
que 

je 
mourrai 





si 

je 
l’affirme
en effet
c’est que 

j’ai vu 
d’autres êtres semblables à moi 
rencontrer la mort 
bien que tous n’aient pas vécu 
le même espace de temps 
et ne soient pas morts 
de la même 
maladie







c’est 
par expérience vague 
encore 
que 

je sais 
que l’huile 
est pour la flamme 

un aliment 
propre à l’entretenir
et que l’eau est propre à 
l’éteindre

que
le chien 
est 

un 
animal aboyant 

et 
l’homme 

un 
animal raisonnable 

et 
ainsi 
ai-je appris 

presque 
tout ce qui 
se fait pour l’usage 
de la 
vie






































1, 273239 54848

un cercle

5,555555555

au rayon 
qui laisse rêveur

/

0,523598774




x

4

carré-base

x

3

triangle de face

/

100

=

la clé
bien évidement 

!





la 
beauté 
adopte son sens 
le plus profond lorsque 
les mots pour la décrire sont 
plus faibles que l'évocation qu'elle produit

il 
demeure 
l'extase celle 
que l'on peut imaginer
chez les grands mystiques

mais
pour vibrer
il faut comprendre
et pour comprendre il
faut 

raisonner



































P.111

l'Ange et l'animal 
sont unis dans la tâche







la 
partie 
animale
instinctive 
de mon être
peut se joindre 
à l'Ange à la seule
condition que 
moi

le quatre  l'homme

je 
devienne

le
pont

au-dessus de 
l'abîme qui les sépare



*



la 
parole 
est sacrement

la 
quatrième 
manifestation


le 
pont 

entre 

la 
matière 
et l'esprit


LE VERBE



***


en y 
regardant attentivement
le mieux que je puisse faire est de ramener 
à quatre tous ces 
modes



I

une 
perception 
acquise par ouï-dire 
ou par le moyen 
d’

un signe 
conventionnel arbitraire


II

une 
perception 

acquise 
par expérience vague

une 
expérience 

qui 
n’est pas déterminée par 
l’entendement  

ainsi nommée 
seulement parce que s’étant fortuitement 
offerte et n’ayant été contredite par aucune autre 
elle est demeurée comme 
inébranlée 
en nous

III

une 
perception 

où 
l’essence 
d’

une 
chose 

se 
conclut 
d’

une 
autre chose

mais 
non adéquatement
comme il arrive ou bien quand
d’un effet nous faisons ressortir la cause 
ou bien qu’une conclusion se tire de quelque 
caractère général toujours accompagné 
d’une certaine 
propriété

IV

une 
perception 
dans laquelle 

une 
chose 

est 
perçue par 
sa seule essence 
ou par la connaissance 
de sa cause 
prochaine


































Après 

que l’expérience 

m’eut appris que tout ce qui arrive 

fréquemment 

dans la vie commune est vain et futile

je vis 























que tout ce qui était pour moi 

cause ou objet de crainte n’avait en soi 

rien de bon ni de mauvais

si ce n’est 

dans la mesure où l’âme en était agitée


je décidai 

enfin de chercher 

s’il y avait quelque chose qui fût 

un vrai bien 

susceptible de se communiquer 

et par lequel seul

toutes les autres choses ayant été rejetées

l’âme serait affectée 


bien plus 

s’il y avait quelque chose 

dont la découverte et l’acquisition 

me permettraient de jouir 

d’

une joie 

continue et suprême 

pour l’éternité