samedi, octobre 03, 2020


La passion 
de la langue fit écrire 
Jérôme 

On sait que les anges le rouèrent de coups pour avoir lu et relu tout Cicéron   ce chrétien ne pouvait se résoudre à lire la Bible tant la langue des prophètes le blessait

Ainsi vrai écrivain 

Ne méconnaissant pas le monde dans l’attention à ce qui le fait multiple  varié  mais des livres allant aux livres

La tradition le présente 
lecteur fervent 
curieux de tous les écrits 
vérificateur scrupuleux

Le menu désordre des volumes autour de lui  

la circumnavigation de l’écriture



































Pas à pas  en retrait labeur efficace, et cette exigence minutieuse qui le caractérisa  dans son décor familier le goût du détail le révèle   Jérôme est d’abord un artisan 

Qui se souciait de la chose faite et si possible bien faite

Celui pour qui l’écriture est une tâche 

Jérôme loyal patron des écrivains 

Et cette profondeur ce mystère cette évidence pourtant ce qu’on éprouvait sans pouvoir l’expliquer comme l’une des formes les plus attachantes de la beauté ne serait-ce pas qui a touché le lieu le surcroît d’être et d’intensité quand on écrit le monde ?

Les socques de bois sont au bas de l’escalier  ample cape doublée de laine ou gilet de fourrure 

Jérôme travaille  rêve  

un Van Eyck 

nous le montre dans une pose somnolente coude replié joue dans la main  la page abandonnée  ni dans l’universel ni dans l’absence  calfeutré pour mieux sentir et surtout mieux dire dans le confort de sa cabane savante plein de cette adhésion calme à l’ordre du monde  

il habite seul l’espace heureux de qui écrit




































 

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