samedi, octobre 03, 2020



J’aime 

ce 
pin 
d’

un pied à peine






Replanté de mes propres mains

Il garde encore le vert que reflétait le ruisseau

Il est encore voilé de la brume humide de la montagne

Je l’ai replanté au soir de mon âge

Il mettra longtemps à grandir


Pourquoi 
passé quarante ans

Planter 
un arbrisseau 
de quelques pouces 

?

Pourrais-je 
voir ses ombrages 

?

Vivre soixante-dix ans est bien rare



J’aime 

votre ténacité devant l’hiver


Et j’aime 

votre droiture


Pour vous voir chaque jour

Je vous ai planté devant mes marches

Si la mort ne vous en empêche

Je sais que vous atteindrez les nuages


Pai Chu Yi Bai Juyi)  772-846




















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