dimanche, août 30, 2020





Avec 
 
Qian Youfa Wang Fengjuan  Sun Zhangjian

le destin d’une famille s’écoule au rythme de la nature
du cycle des saisons et de la vie 
d’un fleuve














Selon les mots de son réalisateur  le titre du film fait référence à la célèbre peinture qui porte le même titre de Huang Gongwang dynastie Yuan 

Mais alors que la peinture du XIVe siècle évoque une vie paisible  dispersée le long des berges du fleuve  le film montre la vie de la Chine actuelle

Gu Xiaogang évoque le choc qu'il a eu en retrouvant sa ville natale totalement transformée en peu de temps avant les jeux Olympiques de 2008

L'histoire se passe entièrement dans la ville-district de Fuyang  dans la province du Zhejiang  ville natale du réalisateur  située dans la ville-préfecture de Hangzhou proche de la mégapole de ce dernier en passe d'en devenir un district  et en pleine reconstruction depuis le début du XXI siècle comme tout ce qui touche à l'urbanisme contemporain en Chine 

Un métro va relier les deux centres urbains et une ligne à grande vitesse va la lier à Pékin en 5 heures 

Selon les mots du réalisateur
le Temps y est le personnage central







Le film s'inspire aussi d'une autre peinture célèbre en Chine : 

Le Long de la rivière durant la Fête Qingming du XIX siècle  laquelle s'inspire d'une peinture beaucoup plus ancienne qui porte le même titre  et qui date du XII siècle à l'époque des Song

Le film évoque les saisons de la vie ainsi que les saisons de la nature

Les deux rouleaux présentent une multitude de personnages bien vivants  à la différence de la peinture de Huang Gongwang 

La vie qui traverse le film correspond plus à celle dépeinte sur les deux rouleaux montrant l'activité d'une grande ville mais à des époques qui nous sont bien lointaines aujourd'hui.








le regard 
de Gu Xiaogang 
est bienveillant et mélancolique 

l’émotion 
esthétique se double 
de l’identification aux rêves 
comme à l’effet boomerang de la réalité 

un assemblage ambitieux
mais qui n’écrase pas tout sur son passage

la visée artistique du cinéaste 
n’oublie pas le cœur précieux de son travail  

la vulnérabilité


Olivier Pélisson


































 

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