lundi, août 31, 2020


lectures


la prose souple et mélodieuse d’Albarracin   

apparaît comme 

une chair verbale positive et articulée

pour incarner selon les lois noétiques courantes 

les opérations sauvages 

de la pensée contrariée et fugace du poème 

qui ne se laisse voir qu’en creux 

et négativement 

ou

comme disait l’autre

en énigme et en miroir  


la critique se fait ainsi l’art du discours

indirect libre 


le monde est infini parce qu’il est regardé

 

penser le monde

c’est constater par les yeux qu’il est le monde, 

c’est en somme l’entraîner dans un cercle vertueux 

que nous déclenchons en ouvrant les paupières


qui parle ici 

est-ce Albarracin  ou Ana Tot 

qu’il est en train de lire


l’un et l’autre  ni l’un ni l’autre  

c’est leur dialogue qui produit cette idée sur le monde 

sur la manière dont le pense la poésie 


la prose y gagne 

un aperçu 

qui n’a pas de prix 

sur 

une opération de pensée idiosyncrasique  


le poème qui risquait l’autisme 

trouve quant à lui 

un delta inespéré vers le monde commun 


et le critique

arracheur de dents en or 

élégant et brutal 

peut ajouter ce butin 

à sa propre mâchoire


















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